Lost In The Trees dans la cour des grands

A en juger par les symphonies qu’est capable de composer Ari Picker, on se dit que l’orchestre de chambre de Trekky Records mis sur pied par le songwriter de Chapel Hill après son premier essai en solo n’a jamais vraiment eu les moyens de ses ambitions. Et si Time Taunts Me, superbe EP qui marqua en 2007 les débuts de la troupe et révéla cette folk majestueuse et hantée par les blessures du passé aux arrangements cinématiques presque gothiques à la Danny Elfman, avait été un album ? Et si All Alone In In An Empty House, l’album qui justement s’ensuivit et osa l’année suivante s’aventurer du côté des fugues baroques de Bach ou des étourdissants quatuors de Schubert avec deux instrumentaux de musique de chambre se mêlant aux chansons plus traditionnelles mais tout aussi fiévreuses du groupe, avait dépassé les neuf morceaux pour 30 minutes à peine ?

Autant dire qu’avec la signature de Lost In The Trees chez Anti- qui distribuera désormais leurs disques en collaboration avec Trekky, les rééditions vont pleuvoir. En attendant celle du Time Taunts Me toujours pas dépassé (allez donc écouter Tall Trees sur myspace et frissonner comme sur du grand Venus) qui donnera début 2011 un LP remastérisé et augmenté d’une poignée de nouveaux morceaux, c’est donc All Alone In In An Empty House qui ressort demain, retravaillé par leur compatriote nord-carolinien Scott Solter déjà croisé en tant que producteur ou ingénieur du son chez John Vanderslice, Okkervil River, St. Vincent ou encore The Mountain Goats, et enrichi de deux inédits, A Room where your Paintings Hang et We Burn The Leaves. Tout ça en écoute pour quelques heures encore du côté de NPR avant la parution de l’album demain, qu’on vous introduira volontiers par cette "session verte" de Walk Around The Lake :

News - 09.08.2010 par RabbitInYourHeadlights
 


Le streaming du jour #335 : Lost In The Trees - 'A Church That Fits Our Needs'

Sur la pochette de ce troisième opus de la petite troupe de Chapel Hill dévoilé en avant-première par NPR, une photo de la mère d’Ari Picker, cette même photo qui l’a accompagné durant toute la composition d’un disque en forme d’hommage à cet être cher marqué par la tragédie.