Sunday Bell Ringers - Sunday Bell Ringers

Sunday Bell Ringers ou la nouvelle sensation belge. A sa découverte j’aurais bien eu besoin d’un arbitre pour m’assister. Parce que je m’en suis pris deux en pleine poire. Un coup de coeur, accompagné d’un coup de gueule. De ma joie de découvrir un nouveau groupe enthousiasmant, ou de mon énervement face à l’anonymat qui entoure celui-ci, je ne savais pas quelle sensation était la plus forte et allait l’emporter.

1. June (Like A Child)
2. Sunday Bell Ringers
3. In The Belly Of A Whale
4. Angry Rabbits
5. Like Home
6. C Smile
7. Blue Streets
8. Mail

date de sortie : 26-09-2011 Label : Zeal Records

Tout d’abord laissez-moi essayer de vous décrire en quelques mots l’univers musical de Sunday Bell Ringers. Et là encore je risque de perdre quelques neurones, car pour tenter de faire rentrer les qualificatifs adéquats dans un univers aussi complexe et disparate, je ferais aussi bien d’essayer de mettre en application la blague qui invite à faire rentrer quatre éléphants dans une 2CV. Le plus simple pour moi serait peut-être d’évoquer le groupe écossais The Phantom Band avec lequel nos Belges partagent un certain goût du rock au sens large du terme, en l’habillant de divers artifices, qu’ils soient électroniques, cuivrés ou plus conventionnels. C’est d’ailleurs probablement sur In The Belly Of A Whale que le rapprochement se fait le plus convaincant. Ce qui est sûr c’est que tous deux s’y connaissent pour apporter une véritable intensité à leurs compositions, et en faire des créations qui ne ressemblent réellement à rien de tout ce qu’on peut trouver chez les autres formations.

 

Un univers riche et singulier donc, et un premier album suivant les contours d’une onde de choc qui nous embarque dès les premières bribes inquiétantes de June (Like A Child), pour nous amener progressivement vers des reliefs plus imposants et faire monter la sauce par un enchaînement de titres allant de Sunday Bell Ringers (voir clip) au sombre Angry Rabbits.
La deuxième partie de l’album n’est pas en reste, s’apaisant brusquement lorsque Like Home invite une voix féminine à jouer le rôle de l’extincteur qui étouffe les braises sur lesquelles nous progressions jusqu’ici, et redessinant progressivement avec plus de retenue et un regain de classe (C Smile et Blue Streets) l’horizon rock qui avait été initialement envisagé pour rejoindre la sortie.

 

 

Il y a donc bien de quoi s’énerver. Car deux mois après la sortie de l’album, vous ne trouverez guère de trace du passage de Sunday Bell Ringers dans la sphère indie rock. Est-ce dû à une stratégie marketing volontairement cadenassée ? A un talent que l’on sous-estime à tort et que l’on n’ose pas mettre davantage en lumière ? A un manque de générosité des oreilles averties qui oublient de faire fonctionner le bouche-à-oreille ? Toujours est-il qu’il est encore difficile d’entendre résonner l’écho qu’aurait dû provoquer la sortie de cet album exaltant. L’occasion pour moi de faire un clin d’oeil au site mescritiques.be qui a visiblement été le seul sur le coup et à qui je dois bien quelques remerciements car ce n’est pas la première fois que je navigue en eaux sûres à la lumière de leurs lanternes. Bravo les gars pour ce nouveau conseil avisé (après celui de House of Wolves il y a peu), et bravo à la Belgique pour cette nouvelle pierre ajoutée à leur imposant édifice de musique rock. Au final, s’il n’y a que les choses qui nous tiennent à coeur qui sont bien susceptibles de pouvoir nous énerver, c’est toujours la musique qui l’emporte !

Chroniques - 15.11.2011 par Pol
 


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