Le streaming du jour #217 : Jacob Faurholt - ’Dark Hours’ & Crystal Shipsss - ’Yay’

Jacob Faurholt a une plume en or, une voix d’écorché, la fièvre du globe-trotter, un sens inné des arrangements dramatiques et des amies aux allures de sirènes du Mississippi, citons l’Américaine Nona Marie Invie de Dark Dark Dark aux harmonies sur trois titres de ce quatrième opus Dark Hours et l’Islandaise Sóley, ex Seabear au timbre désormais bien connu des amoureux de berceuses pop acidulées, au chant et au piano sur un Creatures In The Sea qui n’a rien à envier aux chansons portuaires d’un James Yorkston avec les va-et-vient de son accordéon et de ses fûts portés par la marée. Et comme si ça ne suffisait pas, le bonhomme a aussi son propre petit défouloir lo-fi répondant au nom évocateur de Crystal Shipsss, et à son actif quelques premières parties bien senties pour Grizzly Bear, Efterklang ou encore The Black Heart Procession.
Mais voilà, Jacob Faurholt n’a ni barbe de trois pieds de long façon ermite des Appalaches, ni ailes géantes en plume artificielle ni cabane en bois dans le Wisconsin, il n’est pas plus fasciné par le son du saxo des années 80 que par les extra-terrestres ou les plasticiens sous xanax, et surtout il est Danois, basé à Berlin de surcroît. Alors à notre époque où la soutane adéquate et un 8.2 chez Pitchfork sont nécessaires et suffisants pour assurer l’office, le songwriter traîne son talent loin des grenouilles de bénitier de la folk 2.0, de label en label, toujours à la recherche d’un distributeur à l’international.
De fait, chers lecteurs, vous qui vous moquez de la hype comme de votre premier smartphone, c’est le moment de laisser parler votre bon goût et d’offrir une chance à Jacob Faurholt, que vous soyez portés sur une folk habitée voire du genre sombre et torturée, bénéficiant tout comme l’album de Seeping Into Cinemas dont nous vous parlions récemment du mastering de John Golden (Red House Painters, Sonic Youth, Low, Mount Eerie) :
... ou les pop songs abrasives et bricolées avec trois bouts de ficelle que propose Crystal Shipsss dans la mouvance de Pavement ou de Daniel Johnston, entre deux passages plus rêveurs au piano et même un hommage à Nadja rampant et oppressant à souhait (Burning Kingdom), l’album ayant d’ailleurs été mastérisé par James Plotkin de Khanate en raison de son travail avec le duo drone doom d’Aidan Baker :
Jacob Faurholt sur IRM - Site Officiel - Bandcamp
Crystal Shipsss sur IRM - Bandcamp


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