Anticipations fantomatiques pour Monolake

Pape d’une ambient-techno/IDM froide et ténébreuse, le Berlinois Robert Henke sera de retour le 27 février aux manettes de Monolake, 15 ans tout juste après le premier album de ce projet qui était alors un duo avec le fondateur d’Ableton, Gerhard Behles.

A en juger par les courts extraits mis bout à bout par le trailer ci-dessous et habités par diverses voix déformées, pas étonnant que ça s’appelle Ghosts et qu’on y voie sur la pochette les vestiges d’un arbre mort au premier plan sur fond d’épais brouillard :

Monolake Ghosts album preview by monolake


Prévu en CD, digital et double vinyle, le successeur de l’insidieux et glaçant Silence (2009) paraîtra comme à l’accoutumée sur le propre label de l’Allemand Imbalance Computer Music, et en prendra la suite comme deux chapitres emboîtés d’une histoire dont Robert Henke nous dévoile une partie des tenants ici, tel le pitch d’un film de SF imaginaire qui semble avoir inspiré ces nouveaux instrumentaux anxiogènes. Autant de morceaux organisés eux aussi comme une succession de scènes et souvent nés de leurs propres titres, imaginés avant la musique. Quand au son de ce nouvel opus, entièrement composé, enregistré et mixé avec le logiciel Ableton Live réputé pour son caractère intuitif, il doit semble-t-il beaucoup à la collection de vieux synthés du musicien mais également aux nombreux échantillonnages utilisés comme base rythmique. "J’ai enregistré et transformé des sons à partir d’objets trouvés dans mon appartement", explique Robert Henke. "Des verres, du papier, de minces feuilles de plastique, des cailloux dans un saladier et ainsi de suite. Je crois que je suis devenu un très bon bruiteur, à force."

Par ailleurs, l’auteur de Cinemascope aura l’honneur cette année de succéder au géant Alva Noto en tant que président d’honneur de la 8ème édition des Qwartz Electronic Music Awards, dont les prix seront attribués lors d’une cérémonie qui se tiendra le 29 mars prochain au Centquatre à Paris. L’occasion de rappeler qu’il reste une journée pour influer sur l’élection du meilleur album d’électro "exigeante" de 2011 parmi une sélection où l’on trouve notamment parmi les nominés l’excellent Alexandre Navarro, patron de SEM Label, pour son album Loka. On dit ça, on dit rien...

News - 15.02.2012 par RabbitInYourHeadlights