Révélé l’an dernier par les évocations isolationnistes du superbe Snowbound* sur le label Glacial Movements de l’Italien Alessandro Tedeschi aka Netherworld, Kev Spence n’est pas prêt de renier son penchant pour les étendues immaculées de drones immersifs et abstraits mais ne donne pas pour autant que dans l’ambient arctique, pour preuve son nouvel album Signals en écoute depuis quelques jours via Bandcamp à deux semaines de sa sortie officielle.

Au programme, 10 instrumentaux en clair-obscur aux allures de rêveries réverbérées où espace et temps se confondent, et que l’on pourrait comparer, certes quelque peu facilement au regard du titre de l’album, à des signaux transmis depuis une autre dimension par une civilisation capable de transmuter en sons ses visions utopiques. L’objectif ? Esquisser la carte d’un futur possible dont les scintillements impressionnistes, les glitchs fugaces, les nappes statiques et autres field recordings ruisselants constitueraient le fil d’Ariane d’une harmonie retrouvée entre nature et technologie :

Quant à Nocturnal Winter, projet également autoproduit et annoncé pour début septembre par le soundscaper anglais, il développe des atmosphères sombres et songeuses à souhait, à l’aune de sa cover nocturne et vaporeuse qui n’est pas sans rappeler une certaine esthétique extrême-orientale :