Le streaming du jour #879 : Pausal - ’Sky Margin’

Ça parle de traînes célestes, de vapeurs d’utopies, de nuées illuminant la grisaille du béton, et si la féérie électro-acoustique de Forms s’est muée ici en un rayonnement plus désincarné d’échantillons sonores noyés dans la reverb, la fascination qu’exerce Pausal demeure intacte sur ce quatrième opus évoquant les bouffées d’espoir volatile de l’aurore.
On avait laissé l’Anglais Alex Smalley sur les symphonies acousmatiques au souffle divin des deux derniers sommets de son groupe Olan Mill, sortis coup sur coup l’an dernier chez Facture et Preservation. Quant à son compatriote Simon Bainton, deux ans après la postcard Sun Settings aux méditations post-classiques scintillantes, il retrouvait Hibernate cet été pour un dépaysant Visiting Tides aux rêveries côtières superbement produites mais un peu passe-partout, dont on se souviendra surtout pour les troublantes cascades d’arpèges de piano de Porlock et l’éclipse magnétique du fabuleux Ruffydd.
Après deux albums en commun sortis en catimini sur le très discret Barge Recordings (Ther Fun Years, Geoff Mullen) et entrecoupés sur cassette du côté de Students Of Decay d’un Autumnal majestueux communiant avec le sacré au gré des boucles de violon langoureuses et subliminales de Svitlana Samoylenko d’Olan Mill, le duo anglais débarque donc chez Own Records que nos lecteurs les plus fidèles connaissent sûrement déjà (cf. ici ou là) et qui à l’exception de l’ensorcelant Melodía de Federico Durand et Tomoyoshi Date faisait jusqu’ici une petite année.
A charge donc de ce Sky Margin de remettre le label luxembourgeois sur ses rails olympiens. De prime abord, l’enchantement des remous acoustiques et des harmonies crépitantes de Forms, leur précédent opus de l’an dernier, semble avoir laissé place à des émanations radiantes proches de celles d’un Chris Weeks, polissant cette fois jusqu’à l’abstraction ses bribes instrumentales, craquements de vinyles et autres fields recordings devenus méconnaissables.
Pourtant, l’objet captive et bientôt les majestueuses harmonies spirituelles au charisme Eno-esque d’Automnal s’avèrent avoir laissé des traces du côté des marées astrales d’Utopian ou Balance, tandis que Solstice renoue avec le lyrisme solaire d’Olan Mill et une certaine magie d’autant plus saisissante qu’elle surgit d’un minimalisme quasi amélodique :


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