Ressorti en janvier, après avoir été remastérisé par Taylor Deupree patron du label 12k en personne, sur la structure luxembourgeoise Own Records qui nous avait déjà révélé la poptronica liquide et lumineuse des Trouble Books (justement de retour le mois dernier en compagnie de Mark McGuire d’Emeralds avec un LP limité), l’ambient-pop en clair-obscur de Mombi ou plus récemment la folk lancinante et poétique de Thomas Mery, ce premier EP de Good Night & Good Morning daté de deux ans déjà nous offre une ballade mélancolique et solaire quelque part entre les Red House Painters, Grouper et Labradford.

Au travail en ce moment même sur leur premier véritable opus, les chigaoans Ryan Brewer (aka Dimmer) et Pat Elifritz officient en effet à la frontière d’une pop acoustique éthérée aux arrangements feutrés et d’une ambient de cathédrale au spleen cotonneux, du petit lait pour nos oreilles en somme, guidées dans cet océan de silence aux confins du rêve et de l’éveil par une guitare sèche inondée de reverb, un vibraphone carillonnant et la voix douce et chaleureuse du premier :