Appelons ça du post-rock méditatif, de l’ambient orchestrale ou pourquoi pas de la country des grands espaces mais quoi qu’il soit cet EP autoproduit qui nous vient d’Albuquerque respire les étendues océaniques à perte de vue comme il n’en existe guère au Nouveau-Mexique, et la maturité de compositeur acquise par son auteur Andrew Othling depuis ses premiers enregistrements à la guitare solo.

Une fascination pour l’océan et ses courants inexorables que l’on retrouvait dès l’album Seafront en 2009 et qui se manifeste notamment ici par le chant d’une baleine solitaire (celle de la pochette sans doute) dont les fréquences se mêlent sur le titre éponyme aux drones contemplatifs et aux accords de banjo feutrés. Et quand la voix d’Andy Othling se fait entendre à son tour en fin de morceau, c’est pour mieux souligner le lyrisme subtilement romantique de ce bien bel EP, où dominent les claviers nostalgiques inondés de reverb rehaussés de quelques pulsations électroniques sur Persistence entre deux tremolos du violoncelle de Shannon Harden.