"Salut, je crée des sons étranges dans ma chambre. Et ils finissent par atterrir ici". Ici, c’est sur la page Bandcamp de Kawataro et l’apparente simplicité de la démarche de l’artiste est à distinguer de compositions léchées et ambitieuses.

Kawataro nous vient, comme son nom ne l’indique pas nécessairement, de Suisse. Pour le reste, et comme c’est de plus en plus fréquent avec les artistes croisés sur la plate-forme de streaming, nous ne disposons d’aucune information sur l’historique musical de l’artiste. Même les recherches sur les réseaux sociaux, utiles pour procéder à ce genre d’enquête, n’aboutissent pas.

Ne reste alors plus que l’essentiel. Une pochette sombre aux motifs menaçants, et surtout dix ritournelles naviguant entre électronica ambient, dark ambient et s’acoquinant parfois avec une forme de post-rock cinématographique épurée.

Souvent instrumental - une voix s’invite néanmoins sur le très beau Sonder ou sur Hannskiftare - l’album suit une évolution assez logique qui le voit passer de morceaux plutôt doux et confortables sur une première partie de disque à des atmosphères, par la suite, bien plus sombres et mélancoliques à l’instar d’Iron Chariots, ultime titre aux arrangements de cordes délicieux évoluant vers une rythmique électronique et un final chaotique.

Il est en plus possible de télécharger à prix choisi les "sons étranges" composés par le type dans sa chambre.