;background-color:#">Saul Williams - We Are Riled. We Are Spitting Hot. Money, Money, Green Where The Land Was EP

1. Roach Eggs
2. Horn of the Clock-Bike
3. Think Like They Book Say
4. That’s What’s Up
5. These Mthrfckrs Voir la vidéo Saul Williams - These Mthrfckrs

2015 - Fader

Sortie le : 25 septembre 2015

Saul Williams

Et si le format court était celui qui siait le mieux à Saul Williams ? En effet, depuis 2007 et son The Inevitable Rise And Liberation Of NiggyTardust, il faut bien avouer que les sorties de l’Américain ne nous avaient guère emballés.

Un constat fort dommageable puisqu’il s’agit d’un artiste capable d’accoucher en 2001 d’une référence telle que Amethyst Rock Star, et l’on vous épargnera l’exhaustivité de ses collaborations inspirées, que ce soit aux côtés de Thavius Beck, Trent Reznor ou encore Sage Francis et Will Oldham.

Le curriculum vitae du poète américain est donc alléchant, mais ses derniers travaux nous laissaient craindre une forme de léthargie, ou plus précisément l’installation dans une assise trop confortable pour qu’il puisse nous surprendre de nouveau.

Avec Mthrfckrs We Are Riled. We Are Spitting Hot. Money, Money, Green Where The Land Was, Saul Williams reprend les choses en main et les premières secondes épurées et abrasives de Roach Eggs, à l’image de cette percussion minimaliste mais menaçante, suffisent à nous en convaincre.

On retrouve le flow imparable et le phrasé si atypique du New-Yorkais qui parvient à séduire avec autant d’aisance lorsqu’il s’aventure vers des contrées électroniques (la deuxième partie de Roach Eggs), répète des accords de piano chaloupés (Horn of the Clock-Bike), réinvente un abstract-indus à mi-chemin entre Ghostpoet et Nine Inch Nails (Think Like The Book Say), fait un clin d’oeil au big beat (That’s What’s Up) ou conclut avec un minimalisme tribal fidèle à ses travaux antérieurs mais néanmoins surprenant (These Mthrfckrs).

Cet opus dure moins d’un quart d’heure, et cela permet probablement à Saul Williams de ne pas tourner en rond. Bien peu d’artistes parviennent toutefois à explorer avec autant d’aisance un si grand nombre d’univers et à se les approprier dans un temps aussi réduit. Pour autant, l’Américain ne renonce pas à la cohérence de l’ensemble, qu’il maintient grâce à une régularité vocale toujours aussi épatante, quatorze ans après Amethyst Rock Star. L’un des EPs les plus aboutis de l’année, assurément.


( Elnorton )



- 08.10.2015 par Elnorton
 


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