Le streaming du jour #1681 : Marika Hackman - ’I’m Not Your Man’

Après le maxi That Iron Taste réalisé en 2013 et We Slept At Last deux ans plus tard, Marika Hackman se présente de nouveau à la face du monde avec un long-format pop et rêche mais foisonnant d’idées.
C’est désormais affublée d’une très solide réputation auprès des initiés que la Britannique dévoile quinze nouvelles missives trouvant en permanence leur équilibre entre la fougue rock d’une Courtney Barnett et les rêveries électriques d’une PJ Harvey.
L’univers de Marika Hackman est ciblé, mais I’m Not Your Man se singularise de ses prédécesseurs en ce sens qu’il joue la carte de l’apaisement. Rien d’étonnant lorsque l’on s’intéresse au parcours de l’artiste âgée de 24 ans qui dit avoir trouvé des moyens de rompre avec ses anxiétés permanentes en cessant de s’intéresser à l’avis que les autres pourraient porter sur ses actes.
La traduction de cet état d’esprit apparaît clairement sur ce disque essentiel, contagieux dans cette quête de sens sans pour autant verser dans une quelconque mièvrerie. Cet album dont la production a été confiée à Charlie Andrew (Alt-J) s’inscrit en permanence entre cette évolution plus optimiste et des bases identitaires qui restent ancrées dans la mélancolie.
Ces oscillations régulières entre ces deux tendances permettent à Marika Hackman de mêler un caractère brut à des structures mélodieuses. L’Anglaise offre donc des moments de tension sous-jacente presque charnels (Gina’s World), des contre-pieds permanents sur une base d’accords épurés (Violet), des arpèges élégiaques (Cigarette) ou même de nostalgiques réverbrations (So Long), des cordes gracieuses et mélancoliques (I’d Rather Be With Them) ou un évident grain de folie sur des chœurs dissonants (Good Intentions). La diversité dans la cohérence pour une artiste sur la voie de la résilience dont la quête de vitalité mêlée à un évident sens mélodique suffit à faire de I’m Not Your Man l’un des sommets pop de cette année 2017.


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