Le streaming du jour #1647 : Superpitcher - ’The Golden Ravedays 7’

A l’instar du projet de Sin Fang, Sóley et Örvar Smárason, Superpitcher s’est lancé en 2017 dans la genèse d’un album évolutif où chacun des mois de l’année est l’occasion de dévoiler un chapitre de la production.

Si les Islandais ont opté pour un "traditionnel" disque composé de douze titres, le pensionnaire de Kompakt voit double. Aussi, il propose à chaque fois un EP composé de deux morceaux s’étirant sur plus de dix minutes. A la fin de l’année, The Golden Ravedays prendra donc la forme d’un ensemble massif.

Le stakhanoviste ne se contente pas d’être généreux sur le plan quantitatif. Les deux pistes qui composent ce septième volet proposent en effet une musique électronique transcendante aux confins de la techno. Ainsi, Andy rend d’abord hommage à Andy Warhol et comment Aksel Schaufler aurait-il mieux pu s’y prendre qu’en associant des sonorités "pop" - des synthés cheap ultra-saturés qui donnent une grande profondeur à l’ensemble - à une construction complexe et aussi labyrinthique que sa pochette.

C’est ensuite une piste réalisée en l’honneur d’Yves Saint-Laurent, et humblement baptisée Yves, que propose l’Allemand. Sur près de vingt minutes, Superpitcher convoque une ambiance plus douce et planante. Les instruments acoustiques aux sonorités asiatiques résonnent pendant près de huit minutes dans une arythmie minimaliste avant que des percussions martiales n’accompagnent ce mouvement pour donner un caractère hypnotique parfois assez proche des compositions de Air période Talkie Walkie.

Si l’ensemble du projet The Golden Ravedays devrait être, de par sa longueur, relativement indigeste, certains chapitres comme celui-ci ou la dystopie concrète du troisième volet gagnent à être considérés - et savourés - comme des œuvres indépendantes.


Streaming du jour - 18.08.2017 par Elnorton
... et plus si affinités ...
Superpitcher sur IRM