Le streaming du jour #1730 : Epic Rain - ’Dream Sequences’

A l’approche des Iceland Airwaves, notre série d’articles Velkomin til Ísland consacrés aux artistes émergents sur l’île continue de progresser. Déjà à l’honneur dans nos colonnes en 2011, Epic Rain n’a plus rien du perdreau de l’année. C’est désormais en tant qu’artistes confirmés que les Islandais dévoilent leurs travaux.
Depuis Campfire Rumours, Elegy et Somber Air sont venus, en 2012 et 2014, étoffer une impeccable discographie à laquelle il convient désormais d’ajouter un nouveau chapitre. Dream Sequences est en effet le titre du dernier long-format des Islandais, lesquels renouent quelque peu avec leurs racines hip-hop.
Au fil des années, la musique d’Epic Rain s’est métissée et c’est ainsi que des sonorités andines alternent avec un hip-hop plus conventionnel sur Dream Sequence 2 tandis que Orrore évolue dans un registre dark-country et que Dream Sequence 3 revêt un caractère cinématographique dont certaines fulgurances évoquent l’ambiance des westerns des années 60.
Par ailleurs, cette diversité se poursuit avec les cordes orchestrales de 62’Mustang qui prennent le relais d’une rythmique trip-hop. Ces bases s’appliquent avec davantage de réussite encore sur Dream Sequence 1 où l’aspect désolé du violon offre quelques similitudes avec l’univers de Godspeed You ! Black Emperor.
Pour autant, malgré l’évolution du quatuor, les beats incisifs ne sont jamais laissés bien longtemps de côté. Ces rythmiques servent d’écrin aux voix mixtes qui opèrent sur la moitié des titres de cet opus. Les tourments féminins prennent ainsi, sur A Night Like This ou Disguisment, le relais d’une voix masculine reptilienne pour proposer un contenu que ne renierait probablement pas Tricky.
Il est difficile de dégager quelques titres de cet ensemble qui n’admet aucune baisse de régime. Le trip-hop désarmant de Black Hooded Cloak constitue en tout cas un grand moment sur lequel la voix féminine dégage une sensualité enfumée, tandis que Monday Morning pourrait faire figure de sommet dans une veine pour le coup résolument hip-hop tant les beats sanglants et le flow nonchalant répondent sans jamais forcer le trait à un mellotron lugubre.
A l’instar de sa pochette, Dream Sequences est un disque sombre au-dessus duquel perce néanmoins une certaine clarté. Et si les échelles présentes sur l’illustration graphique donnent une bonne idée du chemin à suivre pour rejoindre la lumière, c’est en renouant avec ce mélange de trip-hop et de hip-hop que les Islandais emportent la mise sur ce long-format à l’atmosphère enfumée mais jamais fumeux.


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