The Electric Soft Parade - Avenue Dot
1. A Temporary Star
2. Sagami Bay
3. The Hundred Years War
4. Momentary Bliss
5. The Dream Is Still Alive
6. Disappointment
7. We’re Not Going To Change
Sortie le : 19 mai 2023
10 ans ont passé depuis le très beau Idiots (8e ici) et force est aujourd’hui de constater que leurs détracteurs de l’époque avaient senti tourner le vent et que cet admirable groupe que fut Electric Soft Parade a désormais basculé du mauvais côté de la grandiloquence 70s.
Déjà avec Stages il y a trois ans, l’évidence mélodique et la fraîcheur du songwriting se diluaient dans une pop mielleuse et surchargée pleine d’emphase hédoniste et d’arrangements lourdingues. Si l’on peut toujours saluer la maîtrise des frères White à tous les niveaux de leur savoir-faire (des compos à la production) et un certain goût mélangeur qui n’a pas disparu, Avenue Dot continue malheureusement sur cette lancée. Elles sont loin les vignettes humbles et immédiates de The American Adventure ou du merveilleux No Need To Be Downhearted : d’emblée, la douceur jazzy de A Temporary State laisse place à des élans classic rock de stade d’un goût douteux qui culmineront sur le final We’re Not Going To Change, puis Sagami Bay singe une pop 70s dopée au prog, et après l’inconséquent The Hundred Years War qui aurait pu renouer avec un minimum de spontanéité s’il n’était pas complètement formulaïque et daté, sans souffle ni incandescence d’aucune sorte, Momentary Bliss enfonce le clou du trop-plein insipide avec une densité écoeurante de nappes de synthés et de riffs guitar-héroïques noyés dans la reverb sur fond de spoken word robotique façon space-rock d’une autre époque.
Plus que le lyrisme vocal à la 10cc de The Dream Is Still Alive, on sauvera surtout le délicat Disappointment, veritable rupture de ton avec le reste de l’album dont les qualités épurées, les arrangements stratosphériques et la grâce retrouvée d’un songwriting à la fois mélancolique et réconfortant font rêver (dans tous les sens du terme) de ce que les Britanniques auraient pu devenir en 2023 avec davantage de mesure et de fragilité : un Grandaddy d’outre-Manche, dont ce titre sonne comme le dernier vestige d’un Sophtware Slump avorté. Dommage.
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