The Album Leaf - Future Falling

1. Prologue
2. Dust Collects
3. Afterglow (feat. Kimbra)
4. Future Falling
5. Breathe
6. Cycles
7. Give In
8. Stride
9. Near (feat. Bat for Lashes)
10. Epilogue

2023 - Nettwerk

Sortie le : 5 mai 2023

The Album Leaf réussit sa mue ambient-techno et futuriste

Jimmy LaValle s’étant nettement orienté ces dernières années vers la musique de films et de documentaires avec notamment quelques productions prestigieuses (des comédies et films de science-fiction et d’horreur américains), Future Falling est son premier long-format en 7 ans. Jamais décevant (même pas en collaboration avec Mark Kozelek qui lui doit l’une de ses dernières réussites discographiques avec Perils from the Sea en 2013), le Californien avait entamé sur Between Waves en 2016 un virage par rapport à l’electronica bucolique aux élans presque post-rock de ses plus belles heures (avec pour point d’orgue en 2010 le merveilleux A Chorus of Storytellers, étonnamment son disque à la dimension pop la plus marquée, et celui où son chant se faisait le plus présent) au profit de sonorités électroniques toujours aériennes mais parfois plus denses et rigides, ne donnant pas forcément l’impression que l’album avait été enregistré live avec un véritable groupe.

Avec Future Falling, et sous l’impulsion de ses travaux pour le cinéma donc, l’Américain passe encore un cap dans le "wall of sound électronique" en mettant l’accent sur les basses, les beats profonds et percutants et une production très travaillée, délaissant le micro pour lorgner vers une ambient-techno (ou parfois une ambient tout court, cf. le magnifique Breathe) finement arrangée qui génère son propre imaginaire, dans la mouvance de Jon Hopkins, Rival Consoles ou Apparat avec force synthés modulaires oniriques (ceux du compère James Bernard, du très chouette duo Awakened Souls), mais aussi du genre de BO atmosphériques au feeeling rétro-futuriste jouant sur les contrastes entre rythmiques massives et motifs éthérés que l’on a de plus en plus l’habitude d’entendre dans les série télé. La mue est achevée et le résultat, bien qu’en apparence moins organique et singulier qu’il y a 15 ou 20 ans, s’avère rapidement très deep et tout beauté grâce au grain très vivant des synthés, un lyrisme parfaitement mesuré et quelques arrangements bien sentis, notamment les cuivres impressionnistes et discrètement omniprésents de Ryan Svendsen qui culminent en mode jazzy sur le sommet Stride.

Seul bémol, une incursion vocale dont on se serait bien passé, cet Afterglow auquel Kimbra, star néo-zélandaise entendue chez Gotye, insuffle bien trop d’hédonisme romantique et de minauderies, Bat For Lashes s’en sortant heureusement bien mieux sur Near avec des vocalises au spleen plus spontané et réverbérées jusqu’à l’abstraction sur l’un des titres les plus planants du disque.


( RabbitInYourHeadlights )


Disques - 09.06.2023 par RabbitInYourHeadlights
 


Articles // 12 janvier 2011
Le Bilan 2010 du Forum Indie Rock

C’est un peu la tradition, le passage obligé pour tout membre de notre forum, répondre à l’appel de notre convocation et plancher chacun de son côté sur la liste de ses vingt albums préférés de l’année. Le tout soumis au contrôle de nos experts qui recueillent les suffrages et invitent la communauté à venir nous faire partager son ressenti personnel. Voici (...)



News // 14 octobre 2008
Les débuts de Magnetic Morning

Le duo composé de Sam Fogarino, batteur de Interpol, et Adam Franklin, chanteur guitariste de Swervedriver, s’apprête à sortir son premier LP intitulé A.M. le 21 octobre 2008 sous le label Friend [or Faux] Records. Cette collaboration est née de leur rencontre au début de 2006 grâce à un journaliste et ami commun, Sam Fogarino déclarant qu’il avait en (...)