Est-ce le succès critique rencontré par son successeur The Renaissance, petite merveille de jazz/hip-hop ligne claire parue en novembre dernier, ou la pétition qui circulait sur le web depuis la sortie avortée de ce chef-d’oeuvre passé depuis en libre circulation sur la Toile grâce à quelques copies promo judicieusement distribuées ? Quoi qu’il en soit, après des mois de négociations pour récupérer les droits de l’album auprès de feu Arista Records, filiale de Sony BMG qui avait refusé de le publier en 2002 pour cause d’échec commercial annoncé, Q-Tip s’est enfin réapproprié Kamaal The Abstract et nous le proposera officiellement dès mardi via Battery Records - paradoxalement une autre filiale de Sony, consacrée au hip-hop - dans une version remastérisée, agrémentée d’une nouvelle pochette et surtout d’un titre bonus à découvrir sur myspace tout comme le reste de l’album dans son intégralité :
1. Feelin’
2. Do You Dig U ? (feat. Gary Thomas & Kurt Rosenwinkel)
3. A Million Times
4. Blue Girl
5. Barely In Love
6. Heels
7. Abstractionisms (feat. Kenny Garrett aka Truth)
8. Caring
9. Even If It Is So
10. Make It Work (Bonus Track)
"Avec Kamaal The Abstract, Q-Tip faisait preuve d’un talent visionnaire et en avance sur son temps", explique Neil Levine, le dirigeant du label, à propos de son choix de publier ces morceaux 8 ans après leur enregistrement. Et on ne peut que s’en féliciter car les germes de The Renaissance (lire notre chronique) étaient tout entier contenus, le format pop en moins, dans ces 41 minutes nourries aux fusions jazz/funk électriques d’un Miles Davis et intégralement produites par le leader d’A Tribe Called Quest, lequel nous raconte avec humour et une pointe d’ironie l’histoire de cet album maudit qui aurait selon lui influencé de près les travaux postérieurs d’OutKast :
A noter par ailleurs que l’achat de la version vinyle ou la précommande de l’album via iTunes vous permettra de profiter d’un second inédit, intitulé Damn You’re Cool et en écoute ici.