Object - On The Edge Of The Void

Message à tous ceux qui ont fait la sourde oreille l’an dernier, le deuxième album de Object est arrivé ... ou comment vos esgourdes crieront bientôt pardon. Mais au fait : vous êtes plutôt dark wave ou cold wave ?

1.Shout
2. Parasite
3. On The Edge Of The Void
4. Sober
5. Bright Lies, Dark Tales
6. Echo Dream #3
7. Rien à Perdre
8. Telling Lies
9. The Same You In Another When

date de sortie : 02-11-2010 Label : Str8line Records

Peu importe le genre après tout, il y a bien longtemps que Stéphane Pigneul à la barre de la formation récemment renouvelée Object s’amuse à brouiller les pistes. En effet, on l’a vu aux côtés des purs et durs de Ulan Bator, aperçu prêtant main forte aux rythmes éthérés de Heligoland ou se cachant discrètement en solo derrière Coriolis Force. Pas de quartier fixe donc, et même sur ce nouvel album de Object, il se permet deux petites excursions notables. Echo Dream #3 tout d’abord, genre grand pont instrumental qu’on imaginerait bien joué en compagnie de David Gedge (Wedding Present), et ce morceau de clôture The Same You In Another When carrément post-rock. Bien sympa Stéphane Pigneul d’avoir glissé deux petites perles autour du cou de cet album de fossoyeur.

Oui, pas de méprise possible, c’est droit dans ses bottes et avec une puissance intacte que le nouvel Object enterre à nouveau la concurrence ... et nous avec. D’entrée de jeu, on se fait presque peur sur Shout. La formation ne compte pourtant plus que deux membres en studio mais affute ses armes dans un fracas de guitares et de percussions sous les ordres d’un lointain mégaphone. Et c’est là que tout s’enchaîne et se déchaîne : ni vu ni connu Parasite nous pousse au fond du trou, Rien à perdre nous jette du barbelé à la face, Bright Lies, Dark Tales, avec méthode, termine pour de bon notre inhumation. C’est ça l’effet Object, on en prend plein la gueule et c’est un régal.

Jamais on ne s’était senti ainsi six pieds sous terre, pour de bon, lacéré par des guitares sombres, chahuté par les percussions, mais émerveillé par la rythmique et les mélodies sous-jacentes. C’est une véritable addiction à un son de folie, profond et incisif qu’on se surprend à attendre dans la douce torture qui entrecoupe le morceau éponyme On The Edge Of The Void.

Et comme de coutume chez Object, on finit (presque) avec un morceau ultime, quoique j’hésite encore entre ce Telling Lies où le couple guitare/batterie fait trembler de la cave au grenier et Bright Lies, Dark Tales que je n’échangerais même pas contre un album de The Fall.

On The Edge Of The Void est tout simplement mon album énervé et enragé de l’année, une claque bien underground et made in France.

Chroniques - 03.11.2010 par indie
 


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