Serait-ce parce que 19 000 km nous séparent des six membres de The Phoenix Foundation qu’il nous a fallu attendre leur quatrième album pour enfin goûter à cette pop riche en couleurs qui germe tout là-bas, en Nouvelle-Zélande, depuis leur premier opus sorti en 2003 ? Buffalo semble en effet vouloir porter plus loin, par delà le Pacifique, l’écho du joli savoir-faire pluridisciplinaire de la bande à Samuel Flynn Scott et Luke Buda, ces deux anciens copains d’école aujourd’hui bien entourés et fin prêts à devenir l’une des révélations de ce début d’année 2011 qui se profile.

Ce nouvel essai des natifs de Wellington est de ces albums qui laissent entrevoir un spectre d’influences assez large sans jamais se disperser outre-mesure. Sans réelle baisse de régime ou manque d’inspiration, les compositions posées et élégantes (Eventually, Skeleton, Bailey’s Beach ou le délicieux Wonton) s’enchaînent et côtoient les plus dynamiques Buffalo, Bitte Bitte ou Orange & Mango. Autant de titres qui ne vous parlent certainement pas encore mais qui pourraient vous séduire progressivement en accompagnement du single Pot, seul morceau à laisser échapper la petite touche d’exotisme que l’on pourrait volontiers prêter à tout ce qui nous arrive depuis l’hémisphère sud. Sans jamais vouloir en faire des caisses, The Phoenix Foundation évite les bricolages hasardeux façon Mac Gyver (le nom du groupe nous y aura obligatoirement fait penser), pour donner naissance à quelque chose de toujours propre et bien souvent doté du petit détail efficace qui fait la différence. 2011 commence plutôt bien.

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