Joy Division - Closer

J’ai découvert cet album lorsque j’avais 18 ans, je venais de m’acheter la cassette de closer afin de vérifier cet article élogieux du groupe que je venais de lire dans Rock & Folk. Je monte dans la voiture, glisse le format dans le poste et je suis resté là, immobile comme transformé par ce que j’entendais. Il faisait sombre et froid en ce mois de Septembre à Reims sur les promenades où les putes officiaient, tournant autour d’une voiture que j’étais devenu incapable de démarrer. Je venais de découvrir l’album qui marqua à jamais mon univers musical.

1. Atrocity Exhibition
2. Isolation
3. Passover
4. Colony
5. A Means To An End
6. Heart And Soul
7. Twenty Four Hours
8. The Eternal
9. Decades

date de sortie : 30-11-1979 Label : Factory

Closer est le second et dernier album du groupe Joy Division. Formé en 1977 à Manchester le quatuor se compose de Ian Curtis (chant), de Bernard Albrecht (guitare), de Peter Hook (basse) et de Stephen Morris (batterie).

Lorsque "Closer" est sorti en 1980, Ian Curtis s’était déjà suicidé peu de temps auparavant. L’album paraît donc seulement quelques jours après les dernières sessions et l’atmosphère qui s’en dégage est définitivement liée à la corde avec laquelle ian Curtis s’est pendu ce 18 Mai 1980.

Près de vingt quatre ans après, "Closer" conserve cette ambiance mortuaire tangible aussi bien au travers de la voix si grave de Ian Curtis et de ses textes sombres, qu’au travers du roulement percussif de la batterie sourde de Stephen Morris qui répond à la basse de Peter Hook.

"Atrocity Exhibition" ouvre la cérémonie, guitare dissonnante, ligne de basse annonciatrice et percussions rémanentes : Welcome to the atrocity exhibition !

"Heart and soul" dont la basse semble être une description de la montée des crises d’épilepsie de plus en plus fréquentes de ian curtis vous envahit progressivement jusqu’à ne plus vous lacher, vous perforant littéralement avec son chorus de guitare plus qu’hypnotique.
Du coeur ou de l’âme, l’un des deux doit brûler.

"A Means to an End" , "24 hours " à l’instar du nom du groupe rapellent les rythmiques militaires d’un temps révolu où l’absurdité et le chaos furent balayés par la pluie ne laissant qu’"un souvenir lointain et vaporeux comme la schizophrénie d’un parfum." (Cioran).

"The Eternal" et "Decades", fondation définitive, pour cet album, du mouvement cold wave, clôturent l’oraison funèbre d’un disque qui à jamais a marqué de son épitaphe la décénnie qui s’en suivra.

Chroniques - 16.11.2005 par iansich
 


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