Beck - The Information
A tous ceux qui pensaient que Beck n’avait plus rien inventé depuis Mellow Gold, The Information vous informe : l’américain vient de passer à la vitesse supérieure.
1. Elevator Music
2. Think I’m In Love
3. Cell Phone’s Dead
4. Nausea
5. Soldier Jane
6. Strange Apparition
7. Dark Star
8. Movie Theme
9. We Dance Alone
10. No Complaints
11. 1000 BPM
12. Motorcade
13. The Information
14. New Round
15. Horrible Fanfare/Landslide/Exoskeleto
Je ne vais pas m’étendre plus que de raison sur ce nouvel abum de Beck. Non pas que je n’aie rien à en dire, mais je ne voudrais surtout pas vous retenir de trop et vous empêcher plus longtemps d’aller l’écouter. Ou d’aller le réécouter. Ou d’aller dire à votre voisin, votre cousin ou mieux encore à tous vos amis qu’ils doivent filer l’acheter sous peine de manquer l’album de l’année. Toutes choses autrement plus importantes que ce que je pourrais trouver de mieux à vous en dire, donc.
Alors oui, une fois n’est pas coutume je vais faire court. En vous disant que The Information, ce n’est pas seulement Aphex Twin meets The Rolling Stones meet Massive Attack meet Sun Ra meets Animal Collective meets El-P meets Serge Gainsbourg (ces basses !) meets le krautrock, etc, etc... Non c’est aussi et surtout Beck, à poil derrière un tout nouveau mur de son et de lumière (parfois très noire) d’une richesse et d’une cohérence proprement hallucinantes. Rarement album de plus d’une heure aura été aussi dense et concis, tant et si bien qu’écoute après écoute, on ne s’ennuie jamais une seconde.
The Information, ce n’est plus l’équation rock + folk + hip-hop + country + funk + électro + salsa + ceci ou cela à laquelle on pouvait s’attendre. Car Beck en a bel et bien fini avec le post-modernisme nonchalant et les clins d’oeil espiègles, et en a enfin terminé avec son processus de digestion bien entamé sur Odelay. Ainsi sur The Information, aussi singulier, inventif et complexe dans ses productions que dans ses compositions, le son est toujours au service de chansons profondément personnelles aux mélodies évidentes (cf. Think I’m In Love ou Nausea) mais plongées dans un bain corrosif de textures irradiées, et n’a plus rien de démonstratif ou artificiel, comme Beck avait pu l’être à de rares occasions par le passé (cf. le tout de même bien chouette Midnite Vultures). Il faut dire que Nigel Godrich est passé par là (la collaboration avait débuté sur Mutations) et que ce qui n’était pas encore tout à fait abouti sur Guero, en tout cas pas sur la durée du disque mais assurément sur la bonne voie avec un titre tel que Girl, se retrouve ici changé en or grâce au retour aux manettes du producteur de Radiohead et son sens de la profondeur abyssal, projection du subconscient bouillonnant du Californien.
En bref, après avoir fait basculer la folk dans le 21ème siècle avec son merveilleux et toujours tristement mésestimé Sea Change (Godrich toujours), puis avoir mêlé toutes ses influences sur le sus-mentionné et quoi qu’il en soit fort réussi Guero, déjà subtilement différent de ses précédents collages virtuoses, Beck enfonce le clou. Et un sacré gros clou, potentiellement capable de clouer le bec à tous ceux qui lui reprochaient ne n’avoir plus rien inventé depuis Odelay voire même Mellow Gold. Car The Information, des orchestrations à la Vannier du très deep Dark Star au final cauchemardé du bien-nommé Horrible Fanfare/Landslide/Exoskeleto qui n’a rien à envier au Radiohead de Kid A ou HTTT, en passant par le hip-hop psychédélique et bruitiste du génial 1000 BPM, ça n’est plus du post-modernisme, hé non : c’est le présent, sautant à pieds joints dans le futur... il y avait bel et bien de la vie sur Mars.
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