Un vrai bonheur pour le chroniqueur fainéant ce genre d’album qui n’a rien à faire dire et tout à faire vivre, ennui profond ou transe mentale difficile de prédire ce qui l’emportera chez toi lecteur mais l’indifférence sûrement pas !

C’est à ce stade qu’on meuble comme on peut en vous disant que Total Life est le terrain de jeu d’un certain Kevin Doria, tiers du très productif combo drone/noise Growing que l’on avait perdu de vue en solo depuis son premier album éponyme sorti en 2005 sur le label underground culte Animal Disguise (Mammal, Sic Alps, etc.). Huit ans plus tard, le revoilà donc chez nos amis droneux de Debacle avec ces deux longues pièces ultra-minimalistes qui pulsent, oscillent et fuzzent dans un empilement de micro-variations quasi imperceptibles.

On a d’un côté la version dense et downtempo qui nous prend dans ses filets hypnotiques (Bender), et de l’autre son pendant hypertendu et encore plus dépouillé évoquant le psychédélisme bourdonnant des musiques aborigènes. Chiant et très chiant ou prenant et très prenant, tout dépendra de la capacité de chacun à se laisser porter et emporter au-delà des frontières de la conscience...