Ah là là, Burial. Un vrai dealer de substances avariées. Ce type-là n’a plus rien sorti de véritablement pertinent depuis son premier album en 2006 (on était déjà plus si dupe à l’époque du surfait Untrue qui a très, mais alors très, très mal vieilli) et pourtant, 7 ans plus tard, il remixerait Vangelis sur 13 minutes interminables à coups de voix pitchées dégoulinantes que tout le monde applaudirait encore.

Ça tombe bien, c’est plus ou moins ce qu’il fait sur son nouvel EP Rival Dealer (cf. Come Down To Us), après avoir pillé les atmosphères dystopiques d’Unkle et Plastikman sur fond de d’n’b périmé (le morceau-titre) et célébré le génie visionnaire de Justin Bieber sur 4 minutes de pop 80s mielleuse à pleurer (Hiders) qui reviendront hanter son grain de vinyle arty en fin d’EP. On aurait pu penser que ne plus pouvoir parler de dubstep à l’égard de celui qui a inventé l’eau chaude aussi sûrement que ma grand-mère le fil à couper le beurre constituerait un point positif... eh bien non, raté. Aucune cohérence, aucune ligne directrice, pas une idée valable en 30 minutes, même ses fantômes ont déserté au profit d’un background pluvieux cliché à souhait mais voilà, le bonhomme joue les divas sans visage depuis une décennie alors tout le monde applaudit. Encore.

Tout cela s’écoute sur Youtube, si vous n’avez vraiment rien de mieux à faire bien sûr. Quant à celui qui a vraiment "inventé" le dubstep - sauf si c’est toi Kevin Martin, ou toi Mick Harris, parce qu’il y a quand même des gens à qui on pardonne tout - tu ferais mieux de te cacher, Skrillex cherche un papa.