;background-color:#">Emily Jane White - They Moved In Shadow All Together

1. Frozen Garden Voir la vidéo Emily Jane White - Frozen Garden
2. Pallid Eyes Voir la vidéo Emily Jane White - Pallid Eyes
3. Hands
4. Nigthmares On Repeat
5. Rupturing
6. Moulding
7. The Ledge
8. The Black Dove
9. Antechamber
10. Womankind
11. Behind The Glass

2016 - Talitres

Sortie le : 29 avril 2016

Emily Jane White

Découverte en 2008 avec Dark Undercoat, c’est avec une certaine discrétion mais sans hésitation que Emily Jane White continue à nous abreuver de disques au charme évident.

Pourtant, l’Américaine n’évolue pas dans un registre où il est aisé de se renouveler. De ce que l’on pourrait qualifier de folk intimiste, Emily Jane White parvient à étirer l’horizon, si bien qu’aucun album ne ressemble véritablement au précédent. En ce sens, They Moved In Shadow All Together pourrait être appréhendé comme le petit frère sombre de Blood / Lines, lequel voyait l’artiste emprunter une direction plus électrique que par le passé.

En optant ici pour une pochette assez proche de celle de son prédécesseur, si ce n’est que la chanteuse se tient désormais tapie dans une ombre provoquée par le contre-jour, elle annonce d’emblée la couleur. Inspiré par la lecture de L’Obscurité Du Dehors, deuxième roman de Cormac McCarthy évoquant la misère et l’errance de voyageurs des Appalaches, ce disque se veut plus noir et dépouillé.

Le piano y retrouve une place fondamentale (Rupturing évoque ainsi Agnès Obel), mais c’est surtout le chant qui redevient central ici. Malgré des facultés vocales évidentes la plaçant en barycentre des attributs de Cat Power et Bat For Lashes, Emily Jane White a décidé, dans ce processus créatif, de prendre des cours de chant classique afin de varier les registres.

En plus de la guitare qu’elle utilise de manière toujours aussi juste, l’Américaine s’appuie sur Shaw Alpay à la basse et au violoncelle – instrument qui, selon elle, définit le plus précisément son état d’esprit actuel - tandis que Nick Ott se charge des percussions diverses.

Entre morceaux plus enlevés (Pallid Eyes), lyrisme désarmant (Behing The Glass) et introspection dépouillée (Moulding), They Moved In Shadow All Together s’avère être un disque poignant et plus varié qu’il n’y paraît au premier abord. Une nouvelle réussite – la cinquième en autant d’essais – pour Emily Jane White.


( Elnorton )





- 11.04.2016 par Elnorton
 


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