Le streaming du jour #1400 : Cat Be Damned - ’Daydreams In a Roach Motel’

Comme bien d’autres artistes produisant des mélodies à la croisée de la pop et de la lo-fi, Cat Be Damned a d’abord partagé ses compositions sur sa page Bandcamp avant de se voir offrir aujourd’hui - via le label émergeant Joy Void - la possibilité de publier un premier véritable album.

Le magasin de musique en ligne, fondé il y a à peine plus de sept ans, fait désormais partie du paysage, et il n’est donc guère étonnant que la nouvelle vague d’artistes se réclamant de la mouvance "do it yourself" ait d’abord exploité cet outil. On pense à des boulimiques de travail tels qu’Alex G ou Car Seat Headrest.

Erik Phillips semble être de ceux-ci. Le natif de Virginie a ainsi multiplié les démos et splits divers ces dix-huit derniers mois avant de rassembler huit titres directs et concis - le plus long s’étend sur seulement 2 minutes et 38 secondes - sur ce Daydreams In a Roach Motel à la pochette intrigante, l’artiste posant de manière très scolaire à côté du panneau annonçant l’entrée au sein d’une église baptiste.

Une approche ironique ? Sans doute pas, lorsque l’on se rappelle qu’à l’occasion de la sortie de All His Empty Show, Cat Be Damned évoquait "une collection de chansons concernant les prières et autres sentiments similaires".

Au niveau musical, la "coolitude" du bougre, pour ne pas dire sa nonchalance, est en tout cas apparente et tend à le rapprocher d’un Mac DeMarco avec lequel il partage d’ailleurs cet attrait pour la guitare désaccordée utilisée comme l’objet de contrepieds multiples en accords mineurs, sur fond de percussions cristallines et discrètes.

Cat Be Damned ne révolutionne rien, mais ce disque est incontestablement touché par une forme de grâce - qu’importe d’où elle vienne, que ce soit de la chapelle qu’il défend ou d’ailleurs - en ce sens qu’il comporte, l’air de rien, un goût évident de "reviens-y".


Streaming du jour - 13.09.2016 par Elnorton
... et plus si affinités ...
Cat Be Damned sur IRM