Engine7 - Me, But Perfect
1. Sunrise Catalonia (7.14am)
2. Me, But Perfect (7.48am)
3. Obsessive Compulsive (9.12am)
4. Glitches (10.08am)
5. Tempertantrum (11.36am)
6. Path Of Least Resistance (12.42pm)
7. Nichts (2.46pm)
8. A Conversation (4.21pm)
9. The Air Sings (7.08pm)
10. Hive Mind (7.21pm)
11. Goodnight I love You (8.07pm)
Sortie le : 24 août 2018
Découvert du temps où l’on explorait sans vergogne le catalogue en free download du netlabel Section 27, Engine7 ressortait cet été chez Ambidextrous, suite à sa participation à la compil Nexus de l’an dernier avec un inédit, son premier et unique LP Me, But Perfect initialement publié il y a 10 ans sur la précédente incarnation du label glaswégien de l’excellent Craig Murphy (Solipsism), Herb Recordings.
D’un côté, les chœurs androgynes et cuivres majestueux à la Sigur Rós aidant, la poptronica instrumentale au foisonnement cristallin de Sunrise Catalonia (7.14am) ou du final Goodnight I Love You (8.07pm) évoquant Sin Fang autant que Zoon Van Snook (aucun des deux n’avait alors sorti le moindre album, il faut le préciser) comblera la fibre islandaise qui sommeille en vous. De l’autre, les épopées stellaires sombres et pulsées de Tempertantrum (11.36am) ou Nichts (2.46pm), cousines de celles des labels Tympanik ou Raumklang Music, révèlent un goût pour des beats rouleaux-compresseurs hérités de l’électro-indus. Et au milieu, l’électronica analogique planante et syncopée de Me, But Perfect (7.48am), Path Of Least Resistance (12.42pm) ou Hive Mind (7.21pm), mélancolique et carillonnante à la fois, nous rappelle aux grandes heures du label écossais Benbecula (Christ., etc) quelque part à la croisée de Frog Pocket et Ochre.
C’est dire la richesse de ce disque qui n’a pas subi le poids des années et multiplie pourtant les vignettes ovniesques, des liturgies électro-ambient aux voix pitchées ou séquencées d’Obsessive Compulsive (9.12am) et A Conversation (4.21pm) à l’impressionnant Glitches (10.08am) dont les idiophones parviennent tant bien que mal à surnager dans une flot dronesque massif et saturé. De quoi souhaiter à Alan McNeill de sortir de sa retraite anticipée pour enfin donner suite à ce petit bijou, et c’est justement chose faite ces jours-ci avec l’EP If the Accident Will.
Avec l’arrivée de la Londonienne Marie-Claire Lee aux vocalises éthérées, Engine7 s’est mué en duo et le résultat est à la hauteur de nos espérances, entre dream-pop électronique aux arrangements baroques et néo-trip-hop massif et capiteux. Merveilleux, en particulier le final pianistique Sudden Tranquility avec ses boucles évanescentes et nébuleuses au spleen cinématographique, dont les samples radiophoniques évoquent les ambiances oniriques de la grande époque de Boards of Canada.
On les oublie souvent, ces courts-formats qui ont pourtant tellement à dire et n’ont parfois rien à envier en terme d’immersion et de fascination à leurs cousins plus étoffés, le supplément d’audace en plus. En témoigne ce cru 2018 assez exceptionnel du côté des EPs qui aurait pu sans rougir mériter une centaine d’entrées, si ce n’était le manque de temps (...)
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