The Messthetics - Anthropocosmic Nest

1. Better Wings
2. Drop Foot
3. Section 9
4. Scrawler
5. The Assignment
6. Pay Dust
7. Pacifica
8. Because the Mountain Says So
9. Insect Conference
10. La Lontra
11. Touch Earth Touch Sky

2019 - Dischord

Sortie le : 6 septembre 2019

The Messthetics, quand le rock instru met les bouts

Moins saisissant d’emblée que son prédécesseur, ce deuxième opus du trio rock instrumental des deux ex Fugazi Brendan Canty (batterie) et Joe Lally (basse) et du guitariste Anthony Pirog, dont on avait pu découvrir quelques titres en concert à la Villette en juin dernier, n’en fait pas moins preuve du même goût pour l’aventure, le melting-pot et autres chemins de traverse, une gourmandise particulièrement salutaire à notre époque de régression des groupes à gratte vers une sempiternelle répétition de motifs éculés.

Pas de copié/collé post-punk ici, bien que toujours aussi expéditif Anthropocosmic Nest saute allégrement d’un noise rock épique plein de soli d’un autre temps (Better Wings) à un punk matheux aux entournures et vrillé de larsens cosmiques (Drop Foot), d’un post-rock libertaire et feutré façon Tortoise de TNT (Scrawler) à une vignette Mr. Bungle-esque complètement barrée (The Assignment), d’un jazz électrique rondelet et délicieusement alambiqué (Pay Dust) à une ballade riffesque pile entre Slint et Santana (Because the Mountain Says So), d’un soundtrack de western SF dissonant (Insect Conference) à un ambient-rock moyen-oriental percussif et tempétueux d’apocalypse en marche (Touch Earth Touch Sky), et on en passe... au point que l’album, logiquement défendu par le cultissime label punk hardcore Dischord de leur ex compère fugazien Ian MacKaye, aurait parfaitement pu trouver sa place au catalogue d’un Thrill Jockey.

Que du bonheur.


( RabbitInYourHeadlights )


Disques - 15.07.2019 par RabbitInYourHeadlights
 


2019 sans le confort(misme) - 30 concerts (+ bonus)

Difficile de ne retenir que 30 sets parmi les plus de 180 performances de musiciens ou groupes auxquelles j’ai eu la chance d’assister cette année en région parisienne, d’autant plus quand vient s’y mêler un soupçon de partialité (mais à peine, n’exagérons rien !) vis-à-vis de ceux que j’ai eu le privilège d’organiser. En plus de mes 30 concerts préférés (...)