13 & God - 13 & God
1. Low Heaven
2. Men of Station
3. Ghostwork
4. Perfect Speed
5. Afterclap
6. Soft Atlas
7. Tin Strong
8. If
9. Superman on Ice
10. Walk
Sortie le : 20 avril 2005
On savait les membres de The Notwist avides d’ouverture et d’expérimentation. De débuts bruitistes, ils se sont ensuite adonnés avec talent à l’électronica, réussissant même à redéfinir les frontières du jazz et du folk. Cette fois-ci, avec un nouveau projet du nom de 13 & God, ils laissent libre cours à leurs envies d’évasion pour se tourner vers le hip-hop avec le label Anticon. Et ce n’est pas une surprise de les voir collaborer avec Doseone, Jel et Dax Pierson de Themselves, fleurons de ce label, car tout comme eux, les Allemands de The Notwist cultivent cet esprit d’innovation et d’ouverture musicales. C’est simplement dans la continuité de l’évolution du groupe, et Anticon leur offre un terrain de jeu idéal.
Depuis le succès mérité de Neon Golden en 2002, les Allemands s’étaient faits discrets, préférant se livrer à différents projets parallèles en solo et sans faire de bruit. Mais en 2005, avec 13 & God, le groupe revient quasiment au grand complet sans aucun effet d’annonce pour livrer un album remarquable en tout point.
De ce premier album éponyme, 13 & God réussit donc le pari d’amener le hip-hop vers des terrains mélancoliques qu’on ne lui connaissait pas. D’une grande richesse mélodique à base de nappes de piano et d’instruments à cordes ou à vent, l’album tisse sa toile au gré de beats savamment dosés. Il s’appuie sur les ambiances teintées de jazz déjà appréciables sur Shrink , de The Notwist. Mais la force du disque réside dans son alternance entre le chant de Markus Acher et le phrasé de Doseone, qui s’associent et se complètent à merveille. En tout état de fait, le flow désenchanté de Themselves et consorts retranscrit de belle manière la mélancolie et le désespoir de cet album existentialiste, qui se révèle au final novateur mais en étant aucunement inaccessible. S’ajoutant à la magie de l’ensemble, la présence de Valerie Trebeljahr (chanteuse de Lali Puna, l’autre groupe de Markus Acher) et Stephanie Böhm (Ms. John Soda) en tant que backing vocals, fait son effet. D’autres invités comme Yoni Wolf de Why ? sont également venus apporter leur contribution.
A l’heure actuelle, il s’agit de la seule pierre à l’édifice de 13 & God, mais Doseone vient d’annoncer qu’il y en aurait une prochaine sitôt le prochain album de The Notwist terminé, une très bonne nouvelle ….
Anticon, ou un rêve californien devenu réalité. En une petite dizaine d’années, le prolifique label de Jel, Doseone et Sole s’est imposé dans la discrétion comme un incontournable générateur de talents singulièrement hors-normes, en constante exploration d’univers musicaux toujours plus complexes et hybrides mais sans jamais se départir de la plus grande (...)
Très attendu à la rédaction d’IRM, ce deuxième opus de 13 & God sera indéniablement celui de la reconnaissance à défaut de nous faire oublier le spleen gracile de son illustre prédécesseur.
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