Morrissey - Kill Uncle

L’album Kill Uncle de Morrissey mérite bien un plaidoyer de ma part. Et oui, si vous ne le saviez pas encore, je pense sincèrement que c’est son meilleur album, des années 90, et en solo ... et pour cause.

1. Our Frank
2. Asian Rut
3. Sing Your Life
4. Mute Witness
5. King Leer
6. Found Found Found
7. Driving Your Girlfriend Home
8. Harsh Truth of the Camera Eye
9. (I’m) The End of the Family Line
10. There’s a Place in Hell for Me and My Friends

date de sortie : 30-11-1990 Label : Sire

Posons de suite le décor, la critique a toujours pris cet album à parti, comme l’un des maillons faibles de la discographie de Morrissey. Pointés du doigt, la production et les musiciens en ont pris pour leur compte. A juste titre ou pas, là ne sont pourtant ni les points faibles de cet album, ni ses points forts.

Ouvrons donc le bal et réveillons les esprits. Morrissey, c’est qui ? C’est un chanteur, un charmeur, un raconteur, un crooner d’exception et anglo-saxon. Et autant être franc, je ne maîtrise pas suffisamment l’anglais pour juger de la qualité et de la pertinence de ses textes. Alors passons de suite aux émotions.

Car qui mieux que Kill Uncle, est capable de laisser parler le talent vocal de Morrissey. Prenons Asian Rut, 2ème morceau bouleversant de cet album. Jamais on n’avait entendu une complainte aussi touchante de la part du Moz. L’orchestration légère, simple, avec contrebasse et violon laisse le chant libre et les émotions arrivent bel et bien à destination. Et c’est bien ça qui fait de cet album un chef d’oeuvre. Morrissey a-t-il déjà mieux chanté qu’ici ? Peut-être, mais ça ne s’entendait finalement pas forcément, noyé sous la production et les instruments amplifiés. Ici, on a droit à un King Leer qui pourrait se jouer dans les clubs de jazz. Driving You Girlfriend Home est d’une douceur incomparable, la voix est posée comme jamais. On atteint également des sommets avec (I’m) The End Of The Family Line, à la construction particulièrement efficace.

Que pourrais-je encore dire ? Que The Harsh Truth Of The Camera Eye me traverse systématiquement de part en part. Ou encore que Our Frank et Sing Your Life, je les préconise au réveil, même si malgré tout cet opus prend toute son importance dans un silence crépusculaire.

Finalement, la seule faute de goût de cet album est le titre Found Found Found, trop bruyant dans ce contexte. A part ça, je n’ai strictement rien à lui reprocher, et je l’avoue, je rêve souvent d’un album de Morrissey, calme, apaisé, et faisant la part belle, à ce qu’il fait de mieux, chanter. Et si cela arrive un jour, ceux qui comme moi aiment plus que de raisons cet album, pourront savourer leur vengeance et goûter leur plaisir.

A bon entendeur.

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