Près d’une décennie depuis la sortie de leur album précédent, c’est long. Il s’en est passé des choses musicalement ces 10 dernières années !

C’est donc un pari risqué que relève Superchunk en revenant après un si long silence, même si leur leader, Mac McCaughan, était loin d’être resté improductif. Il est évident que le travail de ce dernier avec Portastatic a eu une certaine influence sur le son de ce disque qui reste, sans conteste, un album de Superchunk : de la power-pop punk, un chouïa rouleau compresseur dans la pure lignée de leurs meilleures productions du milieu des 90’s.

Mais sans s’enfermer dans un format dépassé, la musique de Superchunk s’est ici aiguisée, a gagné en mélodie et cela sans faire aucune concession à l’énergie dévastatrice qui la caractérise. D’ailleurs l’album démarre sur les chapeaux de roues avec un Digging For Something qui annonce d’entrée la couleur et ensuite c’est parti pour 40 minutes de bonheur.

Le genre de galette qui fait plaisir à entendre, et l’on se dit que si le temps n’a pas eu de prise sur les Superchunk peut-être que nous aussi, finalement, on est encore dans le coup.