Mettant à chaque album un peu plus de distance avec les empilements saturés d’effets noisy et distordus de ses débuts, Sarah Lipstate livre avec ce troisième opus une série de méditations faussement apaisées dans la lignée de son Desert Fires de l’an dernier mais plus proches que jamais d’un Brian Eno pour la grandeur quasi métaphysique de ces mélodies épurées où la guitare se fait parfois plus solitaire et majestueuse encore, cf. Alone Star en vidéo ci-dessous :

Mais faussement apaisées disions-nous, car si les harmonies mélancoliques et autres micro-reliefs malaisants se font ici plus insidieux, ils n’en demeurent pas moins présents, drones orageux, dissonances glacées et réminiscences des tempêtes électriques d’antan guettant dans le froid de la nuit, prêts à nous happer au moindre faux pas entre deux accords plus solaires pour un résultat finalement tout aussi inquiétant, voire menaçant que sur Red Rainbows  :

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