Gimme Five #10

Les skippers du Vendée Globe sont encore loin d’atteindre le cap Leeuwin. Nous n’avons néanmoins aucun scrupule, bien que la concurrence soit déloyale, à les doubler pour filer vers l’Australie, terre tellement isolée qu’elle a pris l’habitude de garder pour elle ses trésors. La durée du voyage justifiera bien la pointe d’attention que l’on accordera à ces cinq artistes.


1. Charles Murdoch


Charles Murdoch nous vient de Brisbane et se montre plutôt mystérieux, aucun album du gaillard ne semblant en effet sorti à l’heure actuelle. Pourtant, sa page SoundCloud héberge plusieurs de ses compositions et suffit à susciter un réel attrait pour l’artiste.

Très Warpien dans l’esprit, l’Australien se place dans la lignée d’Oval ou Plaid en proposant une IDM décomplexée aux changements de rythme parfois abrupts (Worth), pouvant néanmoins tirer vers un aspect plus pop (Hibernation).

Si on attend avec impatience de voir ce que pourrait donner une œuvre homogène étudiée par l’artiste, on patientera en se régalant avec les nombreuses pépites qu’il publie régulièrement...



2. Jonathan Michell


Avec Lower Plenty, nous avions déjà eu l’occasion de parler de Special Award Records. Le label basé à Melbourne regorge décidément de talents et la présence, dans son catalogue, de Jonathan Michell en est une belle illustration.

Présenté comme un "vétéran de la scène indépendante de Melbourne", celui qui officiait auparavant au sein de Breaking The Law dans un registre plus rock, a adouci son propos sur Mojave Night, son dernier exercice en solitaire. Que ce soit sur l’excellent Mojave ou alors avec Dawn, l’Australien nous propose une ambient solaire.

Le désert est d’ailleurs l’inspiration principale revendiquée par l’artiste sur cet album (les titres Ghost On The Dune ou Cactus nous le rappelant allègrement), rejoignant ainsi les travaux dirigés vers la même obsession d’Alejandro Jodorowsky.



3. Ariela Jacobs


Ariela Jacobs, déjà, c’est une voix. Ajoutez à cela une dextérité certaine dans le maniement de sa guitare et des compositions folk inspirées et le cadre principal dans lequel évolue la Melbournaise exilée à Sydney est posé. Absolument pas révolutionnaire, la formule n’en est pas moins extrêmement touchante.



4. The Townhouses


Derrière le pseudonyme de The Tonwhouses se cache Leigh Hannah. Signé chez Yes Please Records, le Melbournais s’est fait remarquer à l’occasion de la sortie de Diaspora, album mêlant ses diverses influences.

Et c’est peu dire que, chez l’Australien, celles-ci sont nombreuses. De Stereolab à Of Montreal, Leigh Hannah est capable de jongler avec des beats parfois presque tropicaux et de les mêler à une froide ambient électronique. Toujours sincère, le résultat est surprenant.



5. Thrupence


Comme The Townhouses, Thrupence est le projet d’un homme seul. Et à l’instar de Leigh Hannah, Jack Vanzet, la vingtaine à peine entamée, nous vient de Melbourne qui est décidément le cœur artistique de l’Australie.

Après avoir partagé en début d’année Unfinished Business Tape 01 sur Bandcamp, l’artiste polyvalent - il est également graphiste - a publié Voyages EP, son premier essai discographique, au mois de mars. L’ambient mélancolique de l’Australien est toujours à la hauteur et sa touche personnelle est en train de s’affiner. Idéal pour vous accompagner pendant le voyage qui vous ramènera vers l’Hexagone.

News - 03.12.2012 par Elnorton
 


Le streaming du jour #860 : Charles Murdoch - 'Weathered Straight EP'

Après avoir longtemps posté ses compositions sur sa page SoundCloud, c’est finalement presque par hasard que le travail de Charles Murdoch aura été repéré par un label.



Chroniques // 28 décembre 2015
Charles Murdoch

Si Charles Murdoch a sorti en ce mois de décembre son premier LP, ce n’est pour autant pas la première fois qu’il s’invite dans les colonnes de notre webzine.