Le streaming du jour #406 : Lower Plenty - ’Hard Rubbish’

Situé à seize kilomètres du centre de Melbourne, Lower Plenty fait partie de la banlieue de la capitale de l’état de Victoria. Il s’agit également du nom d’une formation atypique qui, à l’instar de Portishead, a donc été puiser dans la géographie locale son inspiration au moment de se baptiser.

Si vous n’avez jamais entendu parler de Deaf Wish, Dick Diver, Total Control ou UV Race, pas de panique, nous non plus. Les membres de Lower Plenty sont pourtant issus de ces différentes formations. Hard Rubbish, leur deuxième album, pourrait bien être celui qui fera sortir Jensen Tjhung et ses acolytes de l’anonymat, tant l’immédiateté des neuf compositions est frappante.

Un amour évident des arpèges permet aux compositions du groupe d’évoluer majoritairement dans le même registre que celles de Grandaddy ou The National. Au niveau des émotions dégagées par la voix, il y a d’ailleurs quelque chose de commun également entre celle de Jensen Tjhung et celles de Jason Lytle et Matt Berninger.

Sur Nullarbor, c’est même au Velvet Underground que l’on pense, avec ce rythme nonchalant et un type de chant rappelant le premier album du groupe enregistré à la Factory. Avec ces influences plutôt calmes, on est étonné de découvrir un Dirty Flowers qui aurait presque quelque chose à voir avec Sonic Youth, la façon dont Sarah Heyward use de son organe rappelant Kim Gordon.

Si, avec la prégnance des diverses influences, cet album qui aurait pu ne jamais sortir ("Nous sommes allés chez moi avec un huit pistes à bobines et l’ensemble du résultat est constitué de la première prise. Ensuite, nous n’avons pas exploité ce travail pendant six mois. Les choses prennent parfois un certain temps.") ne révolutionne rien, il permettra néanmoins à l’auditeur de passer un moment agréable, doux et rassurant.


Streaming du jour - 27.05.2012 par Elnorton
... et plus si affinités ...
Lower Plenty sur IRM