The Antlers - Undersea EP

1. Drift Dive Voir la vidéo The Antlers - Drift Dive
2. Endless Ladder
3. Crest
4. Zelda

2012 - Anti

Sortie le : 24 juillet 2012

Avis Express // 29 juillet

Découvert en 2009 avec Hospice, peut-être l’un des albums les plus tristes jamais composés, le trio de Brooklyn mené par Peter Silberman a sorti en 2011 le très beau Burst Apart, permettant à sa musique de respirer un peu plus.

Et de respiration, il en est question avec le concept aquatique de ce nouvel EP au titre évocateur, Undersea. De la pochette floutée représentant un scaphandrier, jusqu’au teaser de l’album, empreintes dans le sable, dauphins et fonds marins, le groupe a tout mis en œuvre pour nous faire plonger en apnée avec lui.

Le thème de l’EP, en dehors d’encourager les mauvais jeux de mots et les comparaisons au lexique aquatique, représente on ne peut mieux le ton donné à l’œuvre.

En effet, The Antlers nous avait habitués jusque là à une grandiloquence cathartique avec Hospice ou bien une puissance plus maîtrisée avec Burst Apart. Ici, les guitares sont en retrait, laissant une plus grande place aux synthétiseurs et montrant ainsi une nouvelle facette du groupe déjà amorcée dans le dernier album, plus apaisée et ambiante et jouant énormément sur les effets, bien que la mélancolie affleure toujours.

Rêve éveillé, comme une trop longue exposition au soleil, sur la plage, après s’être baigné plus que de raison, Undersea emprunte aux sensations fugaces de l’été, de la chaleur, et l’engourdissement ouaté qui en résulte. En témoignent la guitare quasiment calypso de Drift Drive ou les cuivres morriconiens de Zelda. Des sensations jusque là peu connues d’un groupe dont on n’ imaginait pas l’attirance pour la nature et le grand bleu.

De la plage, avec une mer aux reflets azur jusqu’aux profondeurs marines, The Antlers alterne les ambiances, laissant s’étendre les morceaux dans des reverbs cotonneuses, parfois reposantes, parfois plus anxiogènes comme sur Crest et ses relents trip-hop.
Endless Ladder, morceau de plus 8 minutes baigné par la voix toujours aussi sublime de Peter Silberman, joue sur la répétition avec une guitare lancinante noyée sous la reverb et une rythmique dépouillée à laquelle s’ajoutent des synthétiseurs sous-marins, dont les effets d’échos se font de plus en plus persistants à nos oreilles. Le groupe se prend pour le commandant Cousteau et descend toujours plus loin, les reflets mordorés des vagues à la surface s’effaçant de plus en plus, jusqu’à ce qu’on n’entende plus que le son du sonar.

On l’aura compris, après Burst Apart, The Antlers nous surprennent une fois de plus, dévoilant un penchant pour une musique plus ambient, moins directe, mais toujours portée sur les climats en clair-obscur. Comme dirait un chanteur populaire très connu des jeunes filles, un EP à écouter seul sur le sable, les yeux dans l’eau, ou alors en plongée sous-marine avec Jacques Mayol.


( John Trent )



Disques - 26.06.2012 par FredM
 


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