A la lecture du titre de l’album (Rituel Cosmique en VF), nul besoin d’avoir choisi la langue de Goethe en LV1 pour deviner l’origine géographique de Krautzone.

Quant au registre musical de la formation, son patronyme laisse peu de place au doute en évoquant clairement le krautrock, mouvement né dans les années 60 dont Can, Neu ! ou Faust figurent parmi les ambassadeurs les plus prégnants.

L’histoire de Krautzone débute il y a deux ans lors d’une session de jams improvisée entre quelques membres issus de formations signées chez le label Sulatron. On y croise ainsi Sula Bassana aka Dave Schmidt (Weltraumstaunen) et six compères essentiellement issus des formations Electric Moon ou Zone Six.

Les sept Allemands auront mis deux ans à transformer une session de jams aboutie à un album de près de trois quarts d’heure oscillant entre krautrock, free jazz, rock psychédélique et expérimental. Dans une ambiance mystique, les rythmes martiaux cohabitent, sur les trois morceaux de Kosmische Ritual, avec des montées en puissance progressives et entêtantes.

Qu’on se le dise, il y a bien plus de génie et de mystère dans les mélodies quasi-chamaniques de Krautzone que dans le choix de leur patronyme. A vrai dire, on ne s’en plaindra pas.