Originaire de Samsun, en Turquie, Serhat Arslan rejoint rapidement Istanbul où il est alors étudiant en génie civil. 2008, âgé de seulement 22 ans, c’est le grand saut pour Washington avant, quelques temps plus tard, de rejoindre la Californie et Los Angeles.

A seulement 27 ans, il va sans dire que le Turc a eu l’occasion de voir du pays. Des expériences variées qu’il aura su mettre au profit d’une musique se situant aux confins de différents mouvements.

Après l’introduction au piano de A New Day, on se prend très rapidement à penser au post-rock de Mogwai, une des nombreuses influences revendiquées par le Turc.

Il ne s’agit pas seulement de cela sur ce disque, piochant, outre le post-rock, dans l’ambient, le classique (avec le Secret Song final tout au piano, après tout, ne cite-t-il pas Yann Tiersen et Clint Mansell comme influences principales ?) ou même une folk acoustique (sur le mélancolique Eternal).

Sur les arpèges initiaux de The Flight, c’est le spectre de Sufjan Stevens, époque Illinoise, qui apparaît. Serhat Arslan a néanmoins un univers qui lui est tout à fait personnel, et au vu de sa productivité (huit albums sur les trois dernières années), il ne serait pas étonnant que l’on en reparle prochainement dans ces mêmes colonnes.