Auteur de multiples EP depuis la région lilloise, Tapeworms sort cet automne son premier long format Funstatic. Le jeune trio shoegaze exerce dans un registre rock noise mélodieux au format pop acidulé typique des années 90.

Tout au long de Funstatic, Tapeworms dégage une vitalité communicatrice, dansante et hypnotique. Le groupe distille ses sonorités électroniques symbolisées par des bruits informatiques bizarres et des synthétiseurs harmoniques. Ses guitares joyeusement saugrenues apportent également à l’album une hardiesse quasi-punk, auréolée d’une batterie véloce nourrie par quelques rythmiques binaires. Seul le duo de voix timide mais limpide exprime une quiétude étrangement compatible avec les instrumentations. Tapeworms constitue ainsi une descendance joyeuse à Sonic Youth, biberonnée à la légèreté psychédélique de The Dandy Warhols. Bien que manquant de titre phare, l’album s’apprécie pour sa légèreté et son innocence rêveuse. L’ensemble s’écoute sans ennui, tel un remède coloré à cette fin d’année bien maussade.

Avec Funstatic, Tapeworms propose un univers chatoyant, s’imposant dans un registre d’habitude grave. Les curieux apprécieront sans aucun doute l’effort.