Sulfure #5 : Cluster Lizard + Monolog + Blakk Harbor - Espace B (Paris)

le 18/01/2020

Sulfure #5 : Cluster Lizard + Monolog + Blakk Harbor - Espace B (Paris)

Première orga Sulfure à l’Espace B, avec des musiciens que l’on connaissait pour certains depuis plus de 10 ans par réseaux interposés (notamment Kotra, moitié de Cluster Lizard, interviewé dans nos pages dès 2009 pour ce dossier puis quelques années plus tard à propos du label Kvitnu), et avec lesquels ce concert aura aussi donné lieu à une déambulation épique dans Paris le lendemain, 25 km à pattes de Pantin aux Champs-Elysées entrecoupés de bières fraîches, de bons petits restaus, de clowneries, de bons mots et de discussions passionnées sur l’état de la musique électronique expérimentale et de ses labels en résistance contre la dématérialisation, entre autres.


Côté concerts ce fut beau, devant un petit public captivé, une grosse quarantaine de personnes tout de même à l’Espace B pour de la techno live versant texturée et 7 vinyles vendus, pas si mal en période de transports toujours fortement limités. Le Grec Blakk Harbor, ex Mobthrow, nous aura peut-être fait la plus grosse impression avec de nouveaux titres puissants où beats incandescents côtoyaient vagues noisy et enténébrées avec une belle énergie, dans la continuité de l’excellent EP Krude de juin dernier.


Artilleur des labels Hymen, Ad Noiseam encore Subtrakt dont il a désormais pris la tête, Monolog se met dans la foulée en mode drum’n’bass de combat avec une redoutable efficacité qui fera bien sautiller la salle, multipliant breaks impromptus et cavalcades de beats véloces et implosifs. Pour les mutations d’Amon Tobin du côté obscur qu’on connaît au Danois sur disques, rabattez-vous sur les albums, le faramineux Conveyor en tête ou le récent Indemnity and Oblivion, et pour sa facette plus ambient sur ce petit bijou publié l’an passé chez Audiotrauma.


Enfin, Cluster Lizard aka les deux têtes pensantes du sus-nommé Kvitnu d’investir les ruines de l’apocalypse avec les slow burners massifs et magnétiques aux atmosphères de film post-apocalyptique du très politique Prophecy. "Angels on black snow" comme le dira plus tard Monolog, lui-même impressionné par l’univers immersif et radiant des deux Ukrainiens accompagnés de visuels rougeoyants et abstraits.

Quelques photos supplémentaires - rendez-vous sur la page facebook de Sulfure pour en savoir plus sur nos prochains concerts !







( RabbitInYourHeadlights )

 


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