Blonde Redhead - 23
4AD nous prouve une fois de plus via le groupe Blonde Redhead que l’influence et le flair du label n’ont probablement pas d’égal à ce jour.

1. 23
2. Dr. Strangeluv
3. The Dress
4. SW
5. Spring and by Summer Fall
6. Silently
7. Publisher
8. Heroine
9. Top Ranking
10. My Impure Hair

Qui l’eut crû, lorsqu’à ses débuts le groupe singeait Sonic Youth, néanmoins avec talent, que Blonde Redhead atteindrait une telle hauteur, une telle liberté dans son approche musicale ? Le précédent opus frisait l’excellence. Oui car depuis la signature avec le label britannique 4AD, le groupe étonne et ravit mêmes les amateurs de la première heure qui se sont transformés au passage en fans inconditionnels.
Misery Is A Butterfly donc, sorti en 2004, dévoilait une virtuosité incroyable. Il y avait de quoi bouleverser, surprendre, suspendre même les plus indés d’entre nous. Et cette année, dès le premier titre éponyme 23, nous revoilà catapultés dans un monde étrange qui de prime abord semble hanté par les fantômes de Mylène Farmer et My Bloody Valentine. Comment ? Oui, il n’y aura guère que nous autres frenchies à oser ce rapprochement, les autres évoquant tout logiquement des instants de pop éthérée époque Lush et consorts. Voilà donc le single en puissance asséné d’entrée de jeu, ample, efficace et qui pose finalement bien les marques de cette nouvelle livraison du groupe américano-italien.
Mais ne croyez pas partir en terrain conquis : cet album est en passe de perturber durablement vos repères. Qui s’en plaindra ? On ne reproche que trop souvent aux groupes de se répéter au fil des albums. Pas de ça ni chez 4AD, ni chez Blonde Redhead ! Par contre l’homogénéité de l’album et même de la carrière de Kazu Makino et des frères Pace n’est nullement prise en défaut, simplement il faut savoir que la direction empruntée cette fois-ci pourrait ressembler à de la pop, presque de la variété mais orchestrée sur Pluton ou Orion. Et à ceux qui pensent ne pas être réceptifs à cette musique illuminée, comptez simplement jusqu’à 3, soit le nombre de boucles à faire autour de ces morceaux et vous aussi serez littéralement emportés par leur révolution.
Tout, absolument tout est bon et beau. Des petits déhanchements de la miss Kazu qu’on imagine sur Silently aux mouvements d’épaules de Amedeo sur Spring and By Summer, il y a de quoi se réjouir. Et ce n’est pas les effets mangas, discrets sur Top Ranking, beaucoup moins sur Heroine qui vous feront oublier que c’est bien de rock dont on parle. Inutile de vouloir convertir les ados de votre entourage : ce groupe est probablement trop arty pour eux. Mais malgré tout ouvrez les fenêtres, cette musique-là a besoin d’espace pour s’exprimer.
Blonde Redhead est donc enfin parti haut, bien trop haut pour qu’on puisse discerner les limites que pourraient lui imposer un quelconque territoire. On croyait Kazu astreinte à poser sa voix aérienne sur les compositions du groupe, il n’en est rien, The Dress la plaçant presque dans un univers à la Siouxsie. On ne voyait en Amedeo et Simone qu’un guitariste et un batteur et pourtant sur SW on entend clairement les cuivres. Finalement rien n’a changé chez Blonde Redhead, ils poursuivent l’exploration sonore et en tant qu’auditeur on ne peut que s’émerveiller devant l’incroyable chemin qu’ils ont emprunté.
Pour conclure, on vous livre en exclusivité la recette étonnante des grands albums de 2007. Cette année pochette incompréhensible (pour ne pas dire sans goût) rimera avec album indispensable. Il semblerait qu’on ait déjà un exemple sur indierockmag intitulé 360° et que le prochain s’appellera peut-être Volta . Les artistes ont repris le dessus, ils n’en font qu’à leur tête sans même demander préalablement l’avis du public et c’est tant mieux car cet album aussi étonnant qu’excellent n’aurait pu voir le jour autrement.

On passe le seuil des 150 chroniques cette année avec ce nouveau Comité d’écoute, second depuis la relance du concept à la rentrée. Comme souvent, en attendant le spécial hip-hop qui suivra, la sélection est on ne peut plus hétéroclite, avec un certain nombre d’inclassables qui méritaient bien plusieurs avis pour tenter d’en circonscrire l’univers (...)

Avait-on raison d’attendre beaucoup, ou plus rien, des voisins new-yorkais Blonde Redhead et Interpol ? Début de réponse du côté de NPR qui dévoile en exclu ces deux poids lourds indé de la rentrée dont les derniers chefs-d’œuvre en date ont 10 ans cette année.


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