;background-color:#">The Brian Jonestown Massacre - Strung Out In Heaven

1. Going To Hell
2. Let’s Pretend It’s Summer
3. Wasting Away
4. Jennifer
5. Got My Eye On You
6. Nothing To Lose
7. Love
8. Maybe Tomorrow
9. Spun
10. I’ve Been Waiting
11. Dawn
12. Lantern
13. Wisdom

1998 - TVT Records

Sortie le : 23 juin 1998

Strung Out In Heaven (1998)

Après la sortie de Give It Back ! et son succès, le BJM part à la conquête de tout le pays (ils iront même jusqu’au Japon), la tournée connaît évidemment de tumultueux évènements mais continue quand-même. Courtney Taylor viendra jouer avec eux pendant quelques dates avant de rejoindre son propre groupe (qui se méfie alors des dangereux junkies). Le grand évènement est évidemment leur passage a New York, dans le métro (où ils feront un carton !) puis trois soirs d’affilée dans des clubs de la ville. Un tout jeune employé de TVT Records, alors un des plus puissants labels indé des Etats-Unis, qui ne connaît rien de leur réputation les remarque et propose un marché à Anton. Leur contrat sera finalisé par Joel, les perspectives financières étant importantes. TVT choisira de financer un studio pour Anton plutôt que de l’y emmener. Le seul hic, et la cause principale de la médiocrité de l’album est la rechute d’Anton dans la poudre qui le rendra quasiment improductif. Contrat oblige, ce sera Matt qui composera la plupart des chansons pour Strung Out In Heaven . Mais Matt n’a pas le talent d’Anton et lui laisser les manettes pour un album concourre à de nombreux risques, ils n’ont pas le choix.

La première chanson offre pourtant une perspective respectable, avec ce Going To Hell digne d’une chanson moyenne de Take It From The Man ! . On retrouve toujours la même structure musicale, mais il y a quelque chose de différent, de spécial. Anton manque. Et Anton c’est la quasi-totalité du BJM. Dans l’ensemble, on pourrait dire que c’est un album du BJM, mais il y a ce petit quelque chose qui manque, ce truc si personnel, si particulier au groupe, qui en fait un groupe qui se démarque, et ce truc-là manque cruellement. La production est léchée au possible, ça sent trop la pop gentillette (Maybe Tomorrow), il n’y a plus cette ambiance un peu crasseuse d’ampli du petit frère. Ça pourrait être un deuxième Give It Back ! parce que musicalement, il est dans la lignée, mais alors, c’est un mauvais deuxième Give It Back ! . Il est parfois entraînant, même souvent, mais trop bien enregistré, il sonne creux finalement, il sonne mainstream, banal, comme un tube radio.

On peut croire à la fin du BJM, qu’il ne se relèvera pas après ça, mais personnellement, pour éviter le sujet, je ne considère pas cet album comme un album du BJM parce qu’Anton n’y a pas assez contribué. Quoiqu’on puisse dire sur sa personnalité, il est l’esprit du BJM et sans lui, il ne serait pas ce qu’il est. Et, finalement, il reprendra une partie du concept de cet album, mais en y ajoutant ce grain particulier, pour les albums qu’il fera plus tard. Tout n’est cependant pas à jeter dans Strung Out In Heaven , Going To Hell n’est pas si mal, Jennifer aussi (on se réjouit d’entendre enfin la voix d’Anton) ; artifice de Matt, Dawn et Wisdom, déjà sortis respectivement sur Take It From The Man ! et Methodrone , apparaissent aussi vers la fin de l’album.

Strung Out In Heaven est sans conteste l’album le plus décevant de la carrière du groupe, et les changements qui suivront sa sortie en seront des conséquences directes.


( moiz )

- 11.03.2007 par RabbitInYourHeadlights
 


Articles // 31 janvier
Top : Slow Down In 2023

Slow down. Ce qui explique que le bilan de l’année 2023 sort fin janvier 2024. Et, sur le plan musical, tel pourrait être le credo de cette année 2023 me concernant. Ecouter moins, mais mieux. De fait, j’ai peiné à compiler énormément de sorties (16 LPs et 4 EPs) mais, à coup sûr, ce sont des disques qui m’ont marqué et que, pour la quasi-majorité, je (...)



Le streaming du jour #1085 : The Brian Jonestown Massacre - 'Revelation'

En net retrait des grands moments d’expérimentation et de liberté que constituaient les deux opus précédents Who Killed Sgt. Pepper ? et Aufheben, ce premier rejeton du studio berlinois d’Anton Newcombe n’en reste pas moins une belle réussite de plus à mettre au compteur des stakhanovistes branleurs de San (...)



Chroniques // 7 mai 2019
The Brian Jonestown Massacre

Il y a deux ans, Don’t Get Lost constituait un point important dans la discographie du Brian Jonestown Massacre en ce sens qu’il s’agissait probablement de la plus aboutie des sorties de la formation à géométrie variable depuis le début du siècle. Entre pop psychédélique et shoegaze, ce disque maintenait une relative accessibilité malgré des (...)