The Men - New York City
1. Hard Livin’
2. Peace Of Mind
3. Echo
4. God Bless The USA
5. Eye
6. Eternal Recurrence
7. Round The Corner
8. Through The Night
9. Anyway I Find You
10. River Flows
Sortie le : 3 février 2023
L’album s’appelle New York City et franchement, ce titre sonne juste et ne ment pas. Concernant ce nouvel album de The Men, on pourrait presque parler de musique folklorique. Un truc tellement arc-bouté sur les tables de la loi liées à la Grosse Pomme qu’à lui seul, il suffirait à définir un certain punk venant de là-bas. C’est qu’on dirait une version à peine réactualisée des Heartbreakers sur un paquet de titres. D’autant plus que c’est quelque chose comme le dixième album du groupe qui n’avait jamais mis me semble-t-il en avant et à tel point son ADN profond, celui qui fait ce qu’il est et explique ce qu’il joue.
J’avoue néanmoins ne pas être un grand spécialiste du groupe, j’apprécie mollement certains albums mais rarement sur leur longueur et d’autres, pas du tout. Mais celui-là, c’est autre chose. Pourquoi ? Difficile à dire.
Je le trouve cohérent déjà. Sa forte vibration rock’n’roll ininterrompue, son punk crade et typique, son chant malté et racé, ses chœurs résolus le rendent fortement ancré dans son territoire, à défaut d’être ancré dans son époque (enfin, ça se discute évidemment, l’exaspération reste contemporaine). Dans le même temps, ça n’est pas vraiment un exercice de style et il y a beaucoup de sincérité là-derrière. On retrouve certes l’ordinaire du groupe mais avec le petit supplément d’âme qui manquait à ses dernières sorties qui, elles, pouvaient laisser de marbre.
C’est bien lui qui arrive à convaincre, même lorsque je le suis moins, à l’instar de l’ultime River Flows, bien trop carré et long alors que The Men avait jusqu’ici joué la carte de la concision et de la spontanéité. Mais peu importe, tous ces Hard Livin’, Peace Of Mind, God Bless The USA (oui, oui) ou Eternal Recurrence et autres missiles fuselés, simples et directs, atteignent systématiquement leur cible sans détours inutiles en mettant les synapses au garde-à-vous.
Ils ne fonctionnent pas sur la seule bête nostalgie d’une époque que plus grand monde n’a vraiment connue de tout façon mais la réactualisent plutôt, en se plaçant crânement dans le sillage du bouillonnement originel. Et force est de constater qu’à ce petit jeu, The Men n’a pas à rougir de la comparaison.
Un très chouette album.
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