De retour en solo toujours chez Project Mooncircle après sa courte mais brillante parenthèse hip-hop avec le rappeur new-yorkais et co-fondateur du label John Robinson, le Berlinois Robot Koch marche sur les traces d’Apparat avec ce troisième opus qui pourrait bien marquer de son empreinte l’avenir de la pop électronique.

Admiré par le gratin de la beat scene de Los Angeles, de Daedelus à The Gaslamp Killer, mais également dès ses débuts par John Peel qui décelait déjà dans sa musique en 2003 une sorte d’idéal pour le futur de la pop, l’Allemand fusionne en effet à la perfection sur The Other Side, le minimalisme éthéré d’un Sascha Ring et son goût récemment révélé pour un songwriting électro-acoustique empreint de mélancolie, avec les glitchs syncopés de cette école californienne en perte de vitesse et une certaine esthétique post-dubstep en clair-obscur à la fois futuriste et méditative.

D’instrumentaux en collaborations vocales (notamment avec l’Américain John LaMonica ou la Mexicaine Graciela Maria, l’album aura mis plus de sept ans à se construire jusqu’à trouver sa forme actuelle mais à l’écoute de cette petite merveille d’élégance nébuleuse, on ne peut que féliciter le beatmaker de cette ténacité :