David Bowie - The Man Who Sold The World

1. The Width Of A Circle
2. All The Madmen
3. Black Country Rock
4. After All
5. Running Gun Blues
6. Saviour Machine
7. She Shook Me Cold
8. The Man Who Sold The World
9. The Supermen

1970 - Mercury

Sortie le : 4 novembre 1970

Hommage à Ziggy, 1/4

Cet album, comme ce sera très souvent le cas, se démarque fortement de son prédécesseur. Il s’agit de la première collaboration avec le guitariste Mick Ronson, qui jouera également sur les quatre albums suivants. Le son est résolument orienté vers le hard-rock voire le métal, empruntant une sonorité qui, à la même époque, séduisait des groupes comme Led Zeppelin. Contrairement à Space Oddity qui était plus branché acoustique, c’est l’électricité qui est de mise ici, avec quelques solos de guitare magistraux. La voix de Bowie est aussi plus entraînée, et il maîtrise de plus en plus ce timbre si particulier. Sa personnalité musicale, ainsi que son univers, s’affirment. Il se permet toutes sortes de délires et crée des chansons surprenantes de bout en bout.

L’album s’ouvre sur The Width Of A Circle, titre inclassable et long de 8 minutes. Après une première moitié construite comme une chanson rock, l’air change et le rythme devient tout à coup plus dansant, accompagné des choeurs du reste du groupe qui répondent à la voix de Bowie. Ensuite c’est All The Madmen, une chanson écrite du point de vue d’un fou, ponctuée de breaks parlés, de paroles sans queue ni tête, et de sons de flûte.

Le titre-phare de l’album est sans doute celui qui lui donne son nom, The Man Who Sold The World, une chanson redevenue populaire dans les années 90 quand Nirvana en fit une reprise quasiment identique. Une mélodie inoubliable, un rythme aux accents presque latins et des paroles mystérieuses en font une chanson considérée aujourd’hui, et à juste titre, comme un classique. Pourtant, ce ne fut pas un hit pour Bowie à l’époque.

Au final, The Man Who Sold The World voit Bowie passer à la vitesse supérieure, il est vraiment consistant et surprenant. Mais d’un point de vue commercial, il passera plus ou moins inaperçu.

Pour la petite histoire, il y a eu deux pochettes. La pochette américaine était un dessin de l’asile psychiatrique où le demi-frère de Bowie était interné. La pochette officielle anglaise, avec Bowie qui commençait à s’intéresser à l’exploitation de son image androgyne et portait une robe, ayant sans doute été jugée trop osée pour le marché américain de l’époque. C’est d’ailleurs peut-être cette pochette qui empêcha l’album de décoller commercialement, l’image d’un Bowie efféminé ne correspondant vraiment pas à un album résolument orienté rock.


( Pookie )

Disques - 14.09.2012 par RabbitInYourHeadlights
 


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