;background-color:#">DIIV - Is The Is Are

1. Out of Mind
2. Under the Sun Voir la vidéo DIIV - Under The Sun
3. Bent (Roi’s Song)
4. Dopamine Voir la vidéo DIIV - Dopamine
5. Blue Boredom
6. Valentine
7. Yr Not Far
8. Take Your Time
9. Is The Is Are
10. Mire (Grant’s Song)
11. Incarnate Devil
12. (Fuck)
13. Healthy Moon
14. Loose Ends
15. (Napa)
16. Dust
17. Waste of Breath

2016 - Captured Tracks

Sortie le : 5 février 2016

DIIV

L’histoire de ce nom étrange est déjà connue. Voulant rendre hommage au titre éponyme du répertoire de Nirvana, Zachary Cole Smith choisit de baptiser son nouveau projet Dive, jusqu’à ce qu’un groupe de rock industriel belge du même nom ne le contraigne à modifier ses plans initiaux. Et Dive devint DIIV. Le flegme de l’Américain se perçoit jusque dans les détails les plus insignifiants.

DIIV, donc. Une formation au line-up variable établie autour de son leader new-yorkais, qui réalise dès 2012 un premier LP intitulé Oshin, trop tardivement remarqué pour qu’il bénéficie d’une couverture médiatique quelconque, mais suffisamment marquant pour faire de son successeur l’un des opus que l’on attend en ce début d’année.

A raison. Sans avoir l’air d’y toucher, les compositions de DIIV s’invitent et s’installent dans notre boîte crânienne. Entre shoegaze, indie rock et coldwave (cette dernière influence est peut-être moins perceptible que sur Oshin, mais néanmoins évidente sur quelques titres tel que Under The Sun, pas si éloigné de l’univers des Cure), les lignes de guitares s’avèrent rapidement addictives et forment une véritable alchimie avec la voix traînante et nonchalante de Smith.

Qui aurait pu parier que les histoires d’un New-Yorkais à peine trentenaire évoquant ses déboires avec la drogue et la persécution des médias pourraient avoir un quelconque intérêt ? Pas grand monde, assurément. Heureusement, la pertinence de Is The Is Are ne réside pas dans son vocable, mais dans les émotions qu’il procure.

De l’immédiateté faussement naïve à une colère profondément enfouie et donc si bien contenue qu’elle autorise un panel de nuances finalement riche, il est bien difficile de résister en effet aux boucles de Bent (Roi’s Song), aux accents "Sonic Youthiens" de Incarnate Devil, à l’évidence d’un Loose Ends aérien ou encore à l’ambiance caverneuse d’un Blue Boredom ’Sky’s Song) sur lequel s’invite Sky Ferreira, alias Madame Zachary Cole Smith à la ville.

Sur le papier, les Américains avaient tout du combo détestable, mais l’écoute de leur deuxième long format est sans appel : l’onirisme qu’ils déclinent et étirent pendant plus d’une heure n’a finalement qu’un seul but, celui de dompter des pulsions qui semblent se réactiver au gré des rencontres régulières avec leurs propres démons.


( Elnorton )





- 15.01.2016 par Elnorton
 


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