Co-fondateur du collectif Moï Moï chez qui il signe d’ailleurs ce court-format éponyme, Panda Valium est actif depuis 2010 et la sortie d’un Bubo qui le voyait déjà dessiner de sombres cavalcades électroniques.

L’essai a depuis été transformé avec plusieurs EPs, d’un Cigüe défendu par Passive Front Records à ce dernier éponyme qui vient achever une trilogie débutée en avril 2016 par Cathartica et poursuivie quelques mois plus tard avec Calendula.

Entre-temps, ce fan de Neu !, Luke Abbott ou Thisquietarmy aura donc lancé le collectif Moï Moï et créé le festival Baleapop dont la huitième édition se tiendra en août prochain à Saint-Jean de Luz autour de la thématique de l’infini (le huit à l’envers, forcément). Il aura par ailleurs fondé un quatuor intitulé Polygorn et le projet Lloba, spectacle multimédia mêlant danses basques traditionnelles et électro contemporaine.

Le champ musical reste toutefois le domaine de prédilection de cet artiste polyvalent, Moï Moï s’appuyant également sur un univers graphique approfondi. Le dernier volet du triptyque d’EPs fait donc la part belle aux machines et aux ambiances déstructurées, mêlant IDM onirique et convulsions schizophréniques ténébreuses.

Les déconstructions psychotiques et polyrythmiques du Trotex initial déstabilisent comme rarement et marchent en ce sens sur les traces de Richard D. James tandis que Furat convoque le label n5MD et certains de ses artistes iconiques à commencer par (ghost). Plus tribal, Winribe clôt cet EP de seize minutes avec une ambiance technoïde et chamanique qui vient confirmer le caractère sans concession de l’intriguant Panda Valium.