Le streaming du jour #1746 : Helio Polar Thing - ’MAOYAQ’

Depuis janvier 2016, Damien Skoracki s’est lancé dans un projet en solitaire baptisé Helio Polar Thing. Et après l’EP B Sides et le double single Heliograph, le voici qui s’attaque enfin à l’Everest que constitue le long-format.
Et il se joue habilement de cette montagne. Pourtant, plus que les cimes népalaises, c’est l’Ouest Américain qui semble constituer le point de départ de cette odyssée puisque Eribaj débute en convoquant une ambiance de western.
Une orientation que le Français écarte par la suite. Articulé autour de la guitare électrique, d’un synthétiseur modulaire et de boîtes à rythmes, MAOYAQ voit l’ancien membre des formations Notre Siècle ou Dracula expérimenter à l’infini autour d’ambiances essentiellement glaciales, tantôt oniriques, tantôt crépusculaires.
Entre ambient stellaire aux oscillations redoutables (Le Vent Tourne), avant-garde (Pendulum) et post-rock (Eribaj), sans oublier quelques digressions de guitares électriques à tendance orientale formant des boucles hypnotiques (Yant), Damien Skoracki réalise le grand-écart sans jamais perdre l’auditeur en route.
Au milieu du carrefour sonique qu’il dessine, le Français assure les traits d’union nécessaires à une narration cohérente. La démarche est authentique et quelles que soient les formes d’expression auxquelles il a recours, les pulsations expérimentales finissent toujours par former des ponts et répondre aux morceaux précédents.
Sur l’odyssée Heliograph, restructuration autour des deux morceaux qui constituaient le double single du même nom l’an passé, Helio Polar Thing s’appuie sur des boucles effectuées au synthétiseur modulaire qui se chargent petit à petit d’une énergie dévorante assurée par les boîtes à rythmes. Et ceci dure jusqu’à l’apocalypse qui intervient au bout de sept minutes et laisse place à un silence oppressant.
A l’instar de l’homme qui ne retient pas les leçons du passé, Heliograph évolue alors de nouveau vers la même progression, percussions mises à part, qui conduit au même résultat : l’auto-destruction. Orfèvre sonique, Damien Skoracki parvient en tout cas à canaliser une imagination débordante autour d’une trame cohérente et fascinante.


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