Deux titres de trois minutes et deux autres dépassant volontiers le quart d’heure. Voici pour la forme d’Into Light, dernier projet de l’hyperactif Benjamin Finger, à la fois réalisateur de films, photographe, DJ et multi-instrumentiste.

S’agissant du fond, il faudrait bien plus que quelques lignes pour en retranscrire la profondeur. Celui qui signait en début d’année le brillant Scale of Blindness pour le compte d’Eilean a cette fois trouvé refuge chez Forwind et il n’est donc guère étonnant de constater que les structures empruntant au classique contemporain soient entourées de réverbérations électro-acoustiques (Into Light) en phase avec celles qu’affectionnent les dirigeants du label allemand.

Les parties de violoncelle, assurées par Elling Finnanger Snøfugl, constituent un contrepoint humanisant les douces expérimentations analogiques. Quant aux manipulations des fields recordings et de la voix d’Inga-Lill Farstad, elles se situent au mitan de ces deux extrêmes. Comme si la thématique du disque résidait dans cette (dés)humanisation programmée ? On se gardera bien d’avoir un avis tranché mais le Norvégien propose un terreau particulièrement fertile que chacun pourra interpréter comme bon lui semble.