Port O’Brien - Threadbare

1. High Without the Hope 3
2. My Will Is Good Voir la vidéo Port O’Brien - My Will Is Good
3. Oslo Campfire
4. In the Meantime
5. Tree Bones
6. Sour Milk / Salt Water
7. Threadbare
8. Calm Me Down
9. Leap Year Voir la vidéo Port O’Brien - Leap Year
10. Next Season
11. (((Darkness Visible)))
12. Love Me Through
13. High Without the Hope 72

2009 - City Slang

Sortie le : 2 octobre 2009

La révélation

Il m’en aura fallu du temps pour arriver à Port O’Brien. La "compilation des débuts" The Wind And The Swell , le 1er album All We Could Do Was Sing , jusqu’à "hier" mon intérêt pour ce groupe s’était arrêté bien à tort à un flirt sans lendemain.

Mais un peu à la manière de Audrey pour Envelopes, il m’aura fallu tomber sous le charme de la petite californienne Cambria Goodwin pour que le groupe attire mon attention. Elle m’a fait les yeux doux avec la ritournelle un brin fantomatique High Without Hope présente en ouverture et en clôture de cet album, des calins sur Threadbare et sorti le grand jeu sur Tree Bones. Mais ce groupe ne serait rien sans les hommes du cru, grillant des marshmallows au dessert après s’être envoyés une omelette aux champignons juste avant ... bien allumés les garçons.

Et oui, ça part dans tous les sens, inclassables les Port O’Brien, entre indie pop finement ciselée, blues folk multi-ethnique, surf rock californien, délires adolescents, de la langueur et surtout l’essentiel : de la fraicheur et du plaisir.

J’en perds mon latin et le timbre doux écorché de Van Pierszalowski finit par s’imposer sur des morceaux au charme contagieux : My Will Is Good, Sour Milk / Salt Water, Calm Me Down, Leap Year.

Sincèrement l’œuvre est à la fois pudique et gigantesque dans la délicatesse de ses arrangements ; inutile de l’ignorer plus longtemps, ce groupe mérite l’attention de tous.


( indie )

La déception

Une attention qu’il faudrait déjà pouvoir conserver jusqu’au bout de cet album dont l’apparente maturité sonne comme une déception dès l’ouverture monocorde et ramollie sur High Without The Hope 3 : qu’est-il donc advenu de la ferveur d’ All We Could Do Was Sing, de son écriture folk-pop faussement insouciante, de ses arrangements ouverts aux quatre vents ? Où est passée sa folie douce, son énergie brute de décoffrage ? Certes entre le décès du petit frère de Cambria Goodwin en début d’année, Jason Quivers des assommants Papercuts à la production et le débarquement de la section rythmique qui officiait sur l’opus précédent (Caleb Nichols à la basse et Joshua Barnhart à la batterie), on n’attendait pas du trio restant toujours mené par Van Pierszalowski et son timbre doucement écorché un déferlement d’hymnes à l’ardeur communicative dans la lignée d’I Woke Up Today.

Mais de là à s’ennuyer ferme sur une grosse moitié d’album ?
Le single My Will Is Good donne le ton, classique et mou du genou, pas mauvais en soi mais ce mélange de pop et d’americana avait tellement mieux à offrir sur l’album précédent que le laborieux In The Meantime ou ce titre éponyme transpirant la lassitude comme si le groupe, "usé jusqu’à la corde" ("threadbare" en anglais), regrettait autant que nous d’être là.

Tree Bones, avec ses allures d’incantation indienne, ses riffs acoustiques bien sentis et ses violons country, relèvera quelque peu le niveau mais il faudra attendre Sour Milk / Salt Water, les beaux arrangements du final de Calm Me Down et l’entraînant Leap Year pour enfin renouer, en milieu de disque, avec cette fraîcheur mélodique que l’on croyait perdue pour de bon. D’autant plus rageant pour la fin d’album qui se termine malheureusement comme il avait commencé : dans un demi-sommeil.


( RabbitInYourHeadlights )





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