Samedi 8 juillet :

J’arrive très à la bourre à l’hippodrome de Longchamp, pile poil pour la dernière chanson des Infadels sous le chapiteau "Phénix" en fait. Je ne sais pas ce qu’a donné l’ensemble du concert mais ça avait l’air d’être chaud bouillant là-dessus.

Plus tard, tandis que certains se dirigent vers la grande scène et Les Têtes Raides, je préfère rester vers la scène "Domino" et découvrir les Sunshiners.
Les Sunshiners c’est la rencontre de 2 anciens membres de Mister Gang et de 4 chanteurs des îles Vanuatu. Leur musique se compose de reprises reggae roots de standards des années 80, comme ’Still Haven’t Found What I’m Looking For’ de U2, ’Shake The Disease’ de Depeche Mode, ’In Between Days’ des Cure, ’Such A Shame’ de Talk Talk, ’Modern Love’ de David Bowie, ’Baby Jane’ de Rod Stewart ou encore ’She Drives Me Crazy’ de Fine Young Cannibals. Le résultat est surprenant et forcément très ensoleillé.
J’ai bien aimé même si je n’écouterai pas ça pendant des heures non plus. Quoiqu’il en soit, à en croire les sourires présents sous le chapiteau, je n’étais pas la seule à avoir apprécié leur prestation.

Par la suite, j’entends de loin Anaïs jouant sous le chapiteau "Phénix" blindé de chez blindé et débordant même sur la pelouse, avant de la laisser avec ’son cœur, son amour’, pour rejoindre la scène "Bagatelle" et assister à la fin du set de La Ruda.
Toujours aussi dynamiques sur scène, le grand orchestre de La Ruda et ses huit musiciens savent mouiller leurs chemises et faire transpirer le public sur le rock / ska énergique. C’est ainsi que je me suis bien défoulée sur ’Profession Détective’, ’L’Odyssée Du Réel’, ’Paris en Bouteille’, ’Le Bruit Du Bang’ et ’L’Instinct Du Meilleur’.
Ca faisait un petit bout de temps que je ne les avais pas vu sur scène, et ça fait toujours autant de bien, surtout quand ils terminent avec des anciennes chansons comme ils l’ont fait samedi.

Je retourne ensuite vers la scène "Phénix" pour le concert des Dandy Warhols. Je ne suis pas super fan du groupe et j’avais été relativement déçue par leur dernière prestation à l’Elysée Montmartre, mais je me suis laissée convaincre par des potes arguant qu’en festival la setlist serait forcément plus accessible et reconnaissable. Et ils n’avaient pas tort, c’était même carrément bien.
D’accord, sur scène ils avaient tous l’air un peu à l’ouest, mais ils ont eu la bonne idée de jouer pas mal de chansons qui font bouger et je suis rentrée dans le concert sans problème dès le début. Super moment donc, pas sûr que je retournerai les voir dans une salle de concert pour autant, mais dans le cadre d’un festival pourquoi pas. Parmi les titres joués, on a eu droit à ’Goldess’, ’I Love You’, ’Smoke It’, et les unusables : ’We Used To Be Friends’, ’Not If You Were The Last Junkie On Earth’, ’Get Off’ et ’Bohemian Like You’.

Pour le concert suivant on avait le choix entre Cali et Louis Bertignac, je suis donc restée sur la pelouse à côté de la scène "Domino" pour entendre ce que donnait l’ex-guitariste de Téléphone en 2006.
J’avoue que ça ne m’a pas vraiment marqué et je n’étais pas non plus super attentive. Par contre je n’ai pas résisté à rejoindre le chapiteau dès que j’ai entendu les premières notes de ’Cendrillon’ et je n’ai pas regretté. Il nous a fait une version couplée avec ’So Lonely’ de Police sur la fin, c’était énorme, et quelle ambiance ! Quelques chansons après il y a eu ’Vas-Y Guitare’ et un titre ayant pour thème les filles intitulé ’Les Frôleuses’ lui-même couplé avec ’No Woman No Cry’. C’est à ce moment là que nous avons décidé de rejoindre la scène "Bagatelle" pour attendre patiemment Archive. Quelqu’un m’a par la suite que Bertignac avait fini son set avec ’Un Autre Monde’.

Nous nous installons donc pour Archive, mais Cali qui joue sur la grande scène à côté ne semble pas vouloir quitter les lieux. Ca commence a grogné sévère devant "Bagatelle" car apparemment son temps de passage est écoulé et les fans d’Archive s’impatientent. Puis on reconnaît ’Elle m’a dit’ et on se dit que ça devrait être la dernière, elle semble interminable, mais finira tout de même par s’arrêter.
Enfin nous allons pouvoir découvrir la nouvelle formation d’Archive en live.
J’avoue mon cerveau était complètement débranché que durant le set et je n’ai pas retenu tous les titres joués, mais nous avons eu droit à ’Lights’, ’Numb’, ’System’, ’Sit Back Down’, ’Fuck U’, ’Pulse’ et ’Again’ en final. Maria Q est venue chantée sur une chanson, mais là aussi je suis incapable de dire sur laquelle, apparemment il semblerait que c’était sur ’Pulse’.
Ne parlant pas très bien français, ils ont demandé à leur ami Ray Cokes de venir faire un petit discours sur la prévention du SIDA c’était marrant, quoique ça a un peu cassé le truc l’espace de quelques minutes.
Le concert en lui-même m’a moins ’scotché’ que celui de Rock en Seine en 2004, mais je me suis quand même prise une bonne claque et je n’ai rien vu passé de cette heure. Le nouveau chanteur rempli bien son rôle et musicalement il n’y a rien à redire, mais ça on le savait déjà. Après on rentre ou on ne rentre pas dans leur univers, et personnellement j’y suis rentrée la tête la première dès les premières notes pour n’en ressortir qu’à la fin du show.

Une telle puissance musicale ne donnant pas envie de rentrer tout de suite, on décide de rester un peu pour voir le Saïan Supra Crew, bienvenue sur une autre planète.
Leur concert commence après l’hommage aux bénévoles sur la grande scène, mais ils tardent à se montrer. Leur happening musical censé nous booster dure une éternité, et au lieu de me donner envie d’en savoir plus, j’ai plutôt envie de partir finalement. Mais je reste tout de même le temps de quelques chansons histoire de voir ce que ça donne. Sur scène ils se déchaînent, jouent bien avec le public, mais j’ai beau me forcer ça me laisse de marbre. On décide donc de partir, entendant sur le chemin du retour la fameuse human beat-box tant attendue, puis ’Angela’.

Demain est un autre jour, et on s’attend à voir pas mal d’hommes en bleu, la finale de la coupe du monde de football devant être retransmise sur le site.