Solidays (Longchamp)

le 9/07/2006

Solidays (Longchamp)

Dimanche 9 juillet :

Dernier jour de festival, je fais l’effort d’arriver sur le site pour 14 h 30, histoire de voir à quoi ressemble ce groupe dont tout le monde me parle, à savoir les HusPuppies, qui officiaient sur la scène "Bagatelle".
Je vais sûrement me faire des ennemis, mais quelle déception ! Evidemment quand on ne cesse de vous rabâcher qu’un groupe est génial et tout, on s’attend forcément à un truc énorme, alors qu’au final les HusPuppies c’est juste un groupe français qui fait du rock et qui chante en anglais. Je n’ai vraiment rien trouvé de renversant dans leurs compos. Et puis j’avais du mal à les regarder, ils me donnaient chaud avec leur jean et leur veste de costard ...
Après qu’ils soient à l’aise sur scène, c’est sur, mais leurs interventions entre les chansons m’ont donné l’impression d’être tout sauf spontanées. Car quand le chanteur sort "elles sont jolies les filles ce soir" alors qu’il est 15 h, ça fait quand même bizarre, de même quand il lance "la prochaine chanson est notre prochain single" et poursuit par "il est sorti y’a une semaine", le doute n’est plus permis, à force de sortir toujours les mêmes phrases, il se perd un peu dans l’espace temps le garçon. Bref, tout ça pour dire, que je suis restée totalement insensible à ce qu’ils nous ont proposé, et j’ai profité de leur set pour m’allonger dans l’herbe et finir ma nuit.

Après cette petite fausse sieste, c’est au tour de Maceo Parker d’investir la grande scène. On entendra son set de loin, ne remettant aucunement en cause la renommée de l’homme mais étant toutefois relativement hermétique à son jazz, funk, groove et que sais-je encore.

Se pose ensuite la question entre aller découvrir en live la fantaisie de Katerine sous le chapiteau "Phénix" ou rester devant la scène "Bagatelle" pour assister à la performance des mythiques Toots And The Maytals.
Tandis qu’une partie du groupe déserte sans regret notre petit coin de pelouse, nous sommes deux à préférer nous laisser agiter par le son reggae / soul des jamaïcains. C’est ainsi qu’on aura droit aux plus grands standards du groupe comme ’Reggae Got Soul’, ’Monkey Man, 54-46 (That’s My Number)’ qui m’a laissé un peu sur ma faim, le public ne suivant pour une fois que très moyennant sur les fameux ’yeah’, ’Take Me Home Country Roads’ ou ’Pressure Drop’.
Toots, comme The Maytals, était très en forme, n’hésitant pas comme à son habitude à demander au public de le suivre et reprendre des ’oh’, des ’hey’, des ’iohiohio’ et toutes sortes d’onomatopée, tout le monde s’en donnant à cœur joie bien sûr.
A la fin du set, on se dit que quoiqu’est été le concert de Katerine, nous avons de toute façon fait le bon choix, ce concert étant assurément mon meilleur concert de la journée.

Mon pote part voir Raphaël sur la grande scène, tandis que je rejoins les autres aux alentours de la scène "Domino" où les écossais d’El Presidente proposent leur rock funky teinté de glam.
Pour les avoir déjà vu plusieurs fois sur scène et pour les avoir que moyennant apprécié, on préfère profiter du soleil sur la pelouse. Une bonne partie de leur album éponyme a été présenté et vu les applaudissements nourris du public ils ont fait leur petit effet. Car j’avoue que même si je trouve que le chanteur, qui se trouve être l’ancien bassiste de Gun (mais qui se souvient encore de ce groupe ?), en fait un peu trop à mon gout, ils sont très l’aise et assurent bien sur scène.
Seule ’Turn This Thing Around’ que je trouve assez réussie me fera me lever et rejoindre le chapiteau pour en profiter pleinement. Ils finissent leur set sur ’Rocket’, leur premier single.

Ensuite, on fait nos curieux et tout le monde semble d’accord pour aller voir Diam’s sous le chapiteau "Phénix", alors que la scène "Bagatelle’ accueille Sergent Garcia. Ca sera sans doute notre unique occasion de voir ce que donne "la boulette" sur scène donc on la saisi. Et on est tous relativement déçu il faut bien l’avouer.
Au niveau des titres à part les trois singles entendu ça et là et ’Marine’ qui s’adresse à Marine Le Pen, je ne saurai pas en dire plus. Elle raconte un peu sa vie sur scène, essaye de nous faire rentrer dans sa "bulle", son dj reprend sous forme d’hommage des extraits d’NTM, d’IAM et d’autres groupes de rap. Si les textes sont parfois assez brut de décoffrage, musicalement il manque de ce petit truc qui fait qu’on se prend au jeu. Néanmoins une bonne partie du public avait l’air de "kiffer la vibe" et connaissait les paroles par coeur, et c’est vrai je l’ai trouvé assez sincère dans ce qu’elle faisait. Elle termine son set avec un extrait d’’Around The World’ des Daft Punk, mais nous sommes déjà partis.

20 h 00, c’est l’heure de la finale de la coupe du monde, une partie de la France s’arrête de respirer et l’organisation de Solidays prend une mesure radicale : depuis vendredi elle a décidé de décaler tous les groupes prévus durant le match et les programmer après la rencontre. Tous les écrants géants présents sur le site serviront donc à retransmettre le match. Pour ne pas être désagréable, je ne ferai aucun commentaire sur cette décision.

23 h 00, on peut enfin reprendre le cours des festivités, et le groupe de Didier Wampas investi la scène du "Phénix". Il est dimanche, il est tard, et forcément le public est un peu clairsemé sous le chapiteau.
Ils attaquent direct avec ’Ce Soir C’est Noël’, et Didier Wampas nous prouve qu’il n’a rien perdu de sa vivacité et de sa folie. Dès cette première chanson il n’hésite pas à monter sur la barrière qui sépare la fosse de la scène, et continuera durant tout le concert à solliciter le public pour le soutenir dans ses slams débout, sur une chaise ou tout simplement sur le dos. C’est ainsi qu’il traversera la foule sur un trône de fortune sur ’Les Bottes Rouges’ et terminera la chanson sur l’échaffaudage de la régie son située à l’autre bour du chapiteau. Il enchainera d’ailleurs ’Comme Un Ange (Qui Pleure)’ sur cette scène improvisée.
Parmi la setlist on retrouve ’Chocorêve’, ’L’Aquarium Tactile’, ’Petit Pédé’ un tire inédit, ’Yeah Yeah’, ’Manu Chao’, ’Chirac en Prison’, ’Didier Wampas Est Le Roi’ repris en masse par le public, ’Kiss’ où il embrassera une bonne partie du premier rang, la reprise ’Où Sont Les Femmes’ jumelée avec ’Petite Fille’ et sa cohorte de demoiselles investissant la scène. Le show se terminera par ’C’est Juste Une Petite Voix’ et verra une nouvelle fois Didier Wampas fendre la foule à bout de bras, avant de rejoindre la fameuse régie son, et de courir sur la pelouse entourant le chapiteau. Il rejoindra finalement la scène, accosté de tous bords par les fans, et leur répondant gentillement par par une accolade ou un "kiss".
Bref, toujours aussi fou, imprévisible et allumé comme je l’avais laissé quelques années plus tôt, dommage dans ce joyeux bordel, certaines chansons aient été écourtées et parfois gâchées sur la fin.

Alors que j’étais prête à partir, la musique entrainante de Dub Incorporation s’évaporant de "Domino" m’a fait revenir sur ma décision. Leur reggae ragga des plus réussi a mis le feu sous le chapiteau, et je regrette que l’heure tardive m’ait finalement forcé à quitter les lieux après quelques chansons.

C’est ainsi que s’acheva l’édition 2006 des Solidays, qui cette année encore nous a réservé de belles surprises et de très bons moments. See you next year !


( pix )

 


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