Citizens here and abroad - Ghosts of Tables and Chairs

Des murs de guitares qui bourdonnent, des voix douces, quelques claviers et xylophones et des mélodies évidentes... beau menu.

1. The Voices
2. Microphone
3. Appearances
4. Enter the Elevator
5. Count each one
6. A Change of Scene
7. They stay
8. Your own hand
9. In Flight Movie
10. You drive and we’ll listen to music

date de sortie : 03-02-2004 Label : Omnibus

Je vous avais déjà parlé de ce sympathique groupe de Sacramento (Californie) que j’avais découvert en écoutant woxy.com, il y a quelque temps, il est maintenant l’heure de jeter une oreille attentive à leur album. L’objet est beau, un digipack pastel avec plein de chaises. Le titre est sybillin, des fantômes de tables et de chaises ? Hum. La formation classique, trois gars, une fille : Chris joue de la basse et des claviers et chante, Dan gratouille une guitare saturée, Adrienne chante et joue de la guitare qui fait gling-gling, et un autre Chris tape sur des fûts. Mouais.

D’abord, un maître mot : douceur. Le ton général de l’album est très apaisé, ensoleillé avec quelques passages nuageux. De très belles harmonies vocales que Chris Groves fait souvent sur le chant calme et serein d’Adrienne Robillard viennent emplir nos oreilles d’un miel harmonique inouï. On sent qu’on a là une bonne humeur communicative et enchanteresse et surtout une belle maîtrise.

Ensuite, le son. Beaucoup de guitares, beaucoup beaucoup de bruit. Mais pas un mur du son agressif et rentre-dedans, oh non ! Ici on construit patiemment, pierre par pierre, centimètre par centimètre, l’espace sonore nécessaire. Pas d’arrangements superflus, une guitare qui vrombit dans le fond, une autre qui accompagne avec un son aigrelet, juste quelques casio qui traînent par ci, par là, deux trois cloches, un vieux xylophone, un métallophone qui traîne, et hop, le tour est joué !

Et puis, les mélodies. Alors là, on est en terrain connu, hyper connu, même. C’est peut-être même là que le bât blesse : en effet, il n’est pas question ici de découvrir quoi que ce soit, le terrain est dégagé : dream pop ou twee pop (ça c’est pour ceux qui aiment les classements ridicules), appelez ça comme vous voulez. On songe bien entendu à plein d’autres groupes en se disant "Oh mais ça somme exactement comme... (completez par Air Miami / Unrest / Heavy Vegetable / Via Satellite / Speaker Bite Me, ou tout autre groupe mignonnet à murs du son, minimalisme et/ou duo garçon/fille)" Ben oui, Citizens here and abroad n’a pas vocation de groupe expérimental, voyez-vous. Juste délivrer de la bonne musique.

Et là, croyez-moi, le pari est réussi. Un pur disque indie américain, pas ambitieux pour un sou, c’est qu’on aime avoir ça dans son escarcelle, une fois de temps en temps.

En bref, une très bonne surprise, pas un disque transcendental, certes, mais si toute la production musicale était du même niveau, on se régalerait ! Mention spéciale à "In Flight Movie" et "You’ll Drive and we’ll listen to music", morceaux de bravoure qui vous resteront bien longtemps dans la tête.

La pop music n’est pas sauvée, certes, mais elle se porte bien.

Chroniques - 18.01.2006 par lloyd_cf
 


Un nouveau Citizens Here And Abroad.

Les Californiens de Citizens Here And Abroad, dont vous pouvez voir une petite présentation ici, viennent d’annoncer que leur nouvel album sera dans les bacs à partir du 26 septembre prochain. Intitulé Waving, Not Drowning (voir tous les détails de cet album), il sera distribué par leur label Turn Records. Quelques titres sont en écoute via leur (...)